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n - religieuse. L’allégorie se relie déjà aux croyances: la façon supérieure et philosophique dont Thorvaldsen l'a traitée , assurait son succès lorsqu’il arhorderait les compositions bibliques dont il avait modelé les épisodes. L’élève des Grecs avait ravivé les divinités payennes au flambeau de la pensée moderne;- le sculpteur chrétien consacre à sa foi ses figures les plus achevées, qu’il éclaire d’une expression touchante'. Les images sacrées de Thor­ valdsen procèdent de la religion de pardon et d’amour qui fut substituée à la loi rigoureuse des fils d’Israël. L’impres­ sion qu’elles éveillent dans l’âme est le christianisme large, pur, grandiose, dégagé dé toutes les formes passagères, de toutes les additions disparates des rîtes liturgiques, tolérant et généreux, qui a inspiré les paraboles conso­ lantes de l’enfant prodigue et du bon Samaritain. Thor­ valdsen n’a point recueilli le ciseau énergique du sublime statuaire de la Renaissance. Malgré une dignité incontes* table, son Moïse est froid vis-à-vis du chef-d’œuvre dont •l’expressionfarouche fit reculer Michel-Ange qui, nous dit un biographe, terrifié par sa création, s'emporta aussi­ tôt contre l’émotion qui subjugeait son âme altière, lança un maillet contre la statue à peine terminée et lui cria : «mais parle donc, puisque tu visl «Les figures de Thorvald­ sen ne feraient point retentir la voix tonnante de l’inflexible législateur des Hébreux. Loin de condamner, même les coupables, ses statues religieuses semblent répéter avec onction la parole sublime : « aimez-vous les uns les autres,//

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