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danois, en échange du buste de l’auteur de la bataille d'Isly, sculpté par son ami. La toile d’Horace Yernet décèle l’affection du peintre pour son modèle. Devant cette tête expressive, dont l’énergie rappelle les traits de Beet­ hoven, poétisés par des lignes calmes et un regard doux et attractif, sous le diadème de longs cheveux argentés, on reconnaît à la fois l’enfant aux yeux bleus des rives de la Baltique, peint par Eckersberg, le travailleur intrépide, représenté par Gertner, et l'artiste embrasé d’une flamme sainte. Avec le créateur de tant d’œuvres idéales, l'infati­ gable auteur qui disait: n Àmoins des travaux d’Hercule, je ne serai jamais content «, on devine l’ami tendre et affectueux, toujours prêt ,à obliger, à faciliter à quelque jeune artiste les premiers pas dans une carrière aux aspé­ rités de laquelle Bertel s’était longtemps meurtri. Rauch, devenu célèbre, se rappelait toujours qu’en 1805, Thor- valdsen avait encouragé ses premiers essais, protégé ses débuts. Lorsque le roi de Prusse sollicitait l’artiste danois de lui sculpter une statue, le statuaire, se rappelant un confrère alors inconnu et malheureux, se défendit contre ces instances. « Il y a en ce moment à Rome, sire, n répondit-il, un de vos fidèles sujets qui serait plus capable h que moi de s’acquitter, à votre satisfaction, de la tâche n dont vous daignez m’honorer. Permettez-moi de le re- n commander a yotre royale protection. «Le rival, si noble­ ment patroné était Schadow, qui dut ainsi à Thorvaldsen son premier pas vers la célébrité -et qui justifia la pro- . — 64. —

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