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— 68 — les œuvres du sculpteur. La grande-duchesse Hélène de Russie appporta ses félicitations à l'auteur de son buste. Le pape Léon XII, visiteur de l'atelier qui reçut tant de fois le cardinal Ercole Consalvi, apprécia dignement les esquisses religieuses et les sculptures classiques de Thorvaldsen. Simple et bienveillant, exempt de timidité et de préten­ tion, le maître s’attachait d'une façon durable tous ceux qui le connurent dans l'intimité. « Rien qu'à le voir, dit un écrivain anglais, on ne pouvait que l’aimer «. Le musée de Copenhague, en nous laissant admirer l’œuvre du statuaire, nous dit aussi quels furent ses nombreux amis entre les artistes contemporains. La collection de tableaux, d'esquisses, de dessins, de gravures, de sculptures, d'auto­ graphes, se compose, en majeure partie, de souvenirs affectueux. Des signatures célèbres, affirment encore aujourd’hui la sympathique estime que gardaient à Thor­ valdsen des peintres, des sculpteurs, des graveurs, des écrivains, des musiciens d’un juste rénom. Dans ce recueil, analogue aux « album amicorum « du XVIIe siècle, on retrouve entre autres : Carstens, Koch, Welter, Camuccini, Sanguettini, Kraft, Meier, Rauch, Danneker, Schwan- thaler, Mendelssohn, Schadow, Cornélius, Overbeck, Eckersberg, qui peignit le sculpteur à l’âge de quarante ans, et surtout Horace Vernet, alors directeur de l'acadé­ mie de la villa Médicis, qu'une étroite amitié un it à Thor­ valdsen, et qui le représenta âgé de soixante ans. Le peintre français avait tracé un superbe portrait du statuaire