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tectiôn du maître bienveillant en exécutant sa fileuse. Les trente à quarante élèves de l’atelier semblaient être les frères et les fils du maître. Becruté dans des contrées diverses, ce joyeux cortège, dans les rangs duquel figu­ rèrent Tenerani, Bissen, Bienaimé, Freund, ne cessa jamais d’aimer, de révérer le maître, dont les conseils guidaient leur travail, dont la franche gaîté inventait des fêtes de famille pour la veillée de Noël et les jours de repos. Thorvaldsen était rentré à Borne pour travailler aux statues religieuses destinées à la cathédrale de Copen­ hague, et pour répondre à des demandes nombreuses. Le cardinal Consaïvi réclama du sculpteur danois une œuvre dont la destination solennelle dût plaire à l’artiste, assez cèrtain dè son talent pour ne point s’effrayer du voisinage ^objets d’art du plus grand mérite. Dans l’immense basi­ lique dè St-Pierre, les pontifes romains reposent sous des monuments funéraires entourant la crypte où gisent les restes du prince des apôtres. Contre les pilastres en mar­ bres de couleur qui supportent l’église colossale, et, selon le mot de Michel-Ange, « soutiennent dans les airs, la masse du Panthéon d’Agrippa, « se dressent ces mausolées, dont les dimensions s’oubliènt sous des voûtes hardies et grandioses réduisant l’effet de toutes les sculptures monumentales qu’elles abritent. * Au milieu des richesses artistiques entassées par les chefs du catholicisme, Thorvaldsèn, chargé d’exécuter le tombeau du pape Pie VÏI, réussit à évoquer la majesté la 5