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chère patrie. A Dresde, à Berlin, monarques et artistes le fêtèrent chaleureusement. A Varsovie, Alexandre, empe reur de Russie, posa pour un "buste, et sut honorer l’homme en indemnisant princièrement l’artiste. L’empereur d’Au-, triche, le traita non moins honorablement dans Vienne. Comblé d’honneurs, surchargé de commandes, il rentra à Rome le 16 décembre 1820, rappelé par un accident arrivé à son atelier, ardent à se remettre à l’œuvre dans la ville où, nous dit un archéologue, l’air est chargé d’une sorte d’électricité idéale qui inspire les chefs-d’œuvre et les doctes études sur l’art. L’atelier de Thorvaldsen avait reçu les hôtes les plus distingués. Dès son premier séjour à Rome, l’ambassadeur danois en Toscane, le baron Schubart, y apportait de nom breuses commandes, en ouvrant au sculpteur l’accès de _sa demeure où invitait la courtoisie du diplomate, où rete nait l’affectueuse cordialité de l’hospitalité Scandinave. D’autres Danois, les comtes de Moltke et de Rantzau, fréquentaient aussi le logis de la via Babuino, où ils rencontrèrent l’illustre Humboldt, alors envoyé de Prusse près le Saint-Siège. Lorsque Thorvaldsen eiit installé son studio, dans une dépendance du palais Barberini, les princes vinrent saluer le travailleur, rendre hommage à son talent. C’est d’abord l’héritier du trône de Dane- marck et sa jeune épouse, qui suivent la tradition de François Ier chez le Titien. Puis le futur roi de Bavière, qui recherche avec autant d’ardeur l’amitié de l’homme, que
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