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princesses, les grands dignitaires, se pressaient autour du statuaire auxquels ils demandaient de reproduire leurs traits. Le gouvernement lui confiait de nombreuses com mandes, et notamment la décoration sculpturale de la cathédrale qu’on achevait d’édifier. Pour tous les monu ments du pays, on sollicitait ses indications et ses instruc tions. Au milieu de ces travaux et surtout de ses études pour les figures religieuses qu’il comp tait placer dans le temple métropolitain de Notre-Dame, visites et fêtes ne lui laissaiént ni repos ni loisir. Les anciens amis pres saient, avec émotion, la main qui avait déjà créé tant d’œuvres immortellesjle peuple saluait de ses acclamations le maître illustre qu’il avait connu obscur. Le poète Oehlenschlager, qui à Rome s’était lié d’amitié avec le statuaire, se rendit l’éloquent interprête du sentiment nâtional : il s’écria un jour, dans un banquet offert à Thor- valdsen, que si les aïeux Scandinaves avaient jadis ren versé les statues des temples romains, le génie du maître danois, au lieu de ces copies, dotait Rome de nouvelles ' ' ' V merveilles, dignes de la Grèce antique. Ces triomphes suivirent Thorvaldsen durant son retour. L’Allemagne, qu’il parcourut pour préparer des œuvres impatiemment attendues, reçut noblement le fécond sta tuaire. S’il ne retrouva„point, sur la terre étrangère, les émotions vivifiantes du pays natal, partout il reçut de signalés honneurs ; marche triomphale dont l’éclat le fit souvent sourire en songeant à son premier départ delà
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