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sous lequel le sculpteur fait "bouillonner les pensées ar­ dentes du patriotisme humanitaire. Comme Phidias, pour ses frontons du Panthéon, Thor- valdsen grandit les proportions humaines, lorsque la statue, destinée à être portée sur un haut piédestal, paraî­ trait trop petite. Il calcule les dimensions de. façon à ce que le regard du passant retrouve la norme naturelle, Ces œuvres monumentales, avec l'électeur Maximilien, statue équestre d'une grande noblesse, érigée à Munich, place Wittelsbach ; le Copernic de Varsovie, assis et absorbé dans l'étude, sont les jalons que laissa l’artiste entre l'Italie et sa patrie, où l'on retrouve, dans le même gepre, le beau monument du roi Frédéric VI. Le séjour de Thorvaldsen en Danemarck fut une ovation continuelle. Le. pays se montrait fier de posséder son grand artiste, de lui prouver sa respectueuse sympathie. L'aménité de Thorvaldsen gagnait'le cœur des compa­ triotes qui lui avaient déjà voué leur estime. Sa simplicité s'étonnait de tant d'éloges. Il recueillait avidement les ' souvenirs d'autrefois, rappelant aux plus humbles les détails de sa jeunesse, heureux de reconnaître les^ com­ pagnons des premières études. Chacun s’efforcait d'expri- jner la gratitude nationale envers l’artiste dont le renom illustrait la patrie. Le Roi le nomma conseiller d'État, . ( afin de lever les questions d'étiquette qui auraient pu gêner les rapports constants et familiers qu'établissait la volopté du souverain. A cet exemple, les princes, les

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