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chantent les exploits et les vertus des héros. Nous avons admiré successivement la réduction en marbre de cette frise, dans la riante villa Sommariva du lac dé Côme ; le premier plâtre, au Quirinal ; une copie modifiée et un moulage, sur les murs du musée de Copenhague; un .autre exemplaire, chez le prince Luitpold de Bavière ; une exécution nouvelle dans la salle des chevaliers du palais des rois de Danemarck. Variété des types, majesté des groupes principaux, noblesse d’attitude'de tôus les personnages, choix savant des accessoires, dénotent un modeleur habile, un statuaire digne d’être mis au rang des maîtres antiques qui sculp­ tèrent la frise du Théseum et la fête des Panathénées. Dès l’œuvre originale, traitée avec une fougue’ énergique, exécutée en peu de jours, le style s’élève à la. hauteur du sujet et atteint une grandeur exceptionnelle. Aux longs bas-reliefs égyptiens, reproduisant des sujets analogues, Thorvaldsen n’emprunte que~la variété des groupes, la fidélité des types. Plus vrai, en profilant des figures .vivantes, le maître danois harmonise son œuvre à la place .qu’elle doit occuper. La convenance décorative est aussi fidèlement respectée par Thorvaldsen que le sentiment de la nature. L’esprit qui traduisait plastiquement toutes les délicatesses de la pensée, choisissait judicieusement les moindres détails ; tandis que la main habile du sculpteur façonnait rapidement les lignes les plus correctes. Sans s’égarer un instant à chercher l’effet, sans fatiguer