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l'inspiration pour atteindre le pittoresque, Thorvaldsen impose l'admiration de ce vaste ensemble, émeut par le charme sympathique des types. A la régularité -des figures classiques, l’esprit moderne joint la poésie de l'idéal, et le caractère grandiose d'une conception harmonique. La majestAsereine de cette œuvre charme l'esprit et les yeux, \ ' S comme le fleuve limpide que les poètes grecs disaient s'épancher des çîme's de l'Hélicon. Les évènements politiques qui renversèrent le premier empire français, s’opposèrent à l'exécution définitive de la ■ frise du triomphe d'Alexandre, comme l'avait ordonné Napoléon. Thorvaldsen se consola facilement de ne point sculpter son bas-relief pour le Panthéon de Paris. Entière ment adonné au travail, le statuaire ne s'inquiétait des conquêtes militaires que lorsqu'elles déplaçaient les mo dèles chers à ses études, A part cet empiétement sur le domaine artistique, les bouleversements des royaumes le laissaient indifférent. Il gardait tout son cœur à sa patrie bien aimée, souffrant plus qu’aucun autre, écrivait un Danois, en apprenant qu'en 1807, les boulets anglais ébran laient les édifices et allumaient l'incendie dans la capi tale du pays qui, confiant en la foi des traités, persistait à .garder sa neutralité armée. En dehors de ce souci filial, Thorvaldsen s’absorbait -dans son labeur jusqu'à ignorer le renversement des trônes, les guerres et les révolutions. Comme Jean Goujon, qu i. travailla paisiblement aux sculptures extérieures du vieux Louvre durant le massacre
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