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et surtout l'originale incarnation du jour du nouvel an. Parmi tant de créations suaves, deux d’entr’elles, bien connues, ont parcouru le monde entier, et devinrent pour Thorvaldsen les#génies de la célébrité. Les intaglistes romains de la via Condotti, se plaisent encore à les graver sur onyx. Mille camées, en pierre ou en coquilles, les associent aux plus coquets objets de parure féminine. Les peintres sur porcelaine de Munich les répandent à profusion, avec les petits anges de la Madone de Sixte- Quint. On les retrouve sur les flancs de coupes en bronze modelées à Paris ; sur des céramiques angolaises en Wed- gwood. L'exposition de 1867 nous les montrait finement sculptées sur un éventail danois en ivoire. Des moulages en plâtre et en pâte les font .figurer dans tous les ateliers. Ces médaillons de l'Aurore et de la Nuit brillent comme de véritables perles au milieu du plus riche écrin. Le rigo­ risme classique de David d'Angers, a jugé avec une excessive sévérité la première image ; tendre sonnet à l'amour, où ime figure aérienne, semant les roses de l'aube, semble chanter gaîment l'hosannah du réveil de la nature. Pour la seconde, écoutons l’appréciation du sculpteur français : « J'aime et j'admire beaucoup la figure « de la Nuit, portant des enfants endormis dans ses bras et « le front ceint des pavots symboliques dont se compose sa " triste couronne. C'est un heureux mélange de. tristesse a et de grâce; la plénitude des formes n’empêche pas a qu’elle ait de l’élégance et une sorte de légèreté majes- - 47 —