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/ «tueuse. Les draperies abondantes sont soulevées et « comme,soutenues par-le vent; les lignes sonthèureuse- « ment balancées, et le grand vide qui se trouvait entre les « ailes de la déesse est parfaitement rempli par la figure « mélancolique du hibou aux ailes étendues. » * A cette description élogieuse d'un confrère;, nous ne pouvons ajouter d'autre remarque que la différence entre la conception de Thorvaldsen, et les autres représentations du même sujet. Respectant tous les détails dé l'icono­ graphie classique, tracée par Orphée, Homère, Horace, Virgile, la mère du sommeil et de la mort, dont Pausanias nota l'image à Sparte, n'apparait plus comme la sombre reine des effrayants fantômes. Placide, paisible et conso­ lante, elle invite ou repos que berceront de doux rêves, et que ne troubleront ni les songes terribles envolés par la porte de corne, ni l'insommie vengeresse, décrits dans l'Enéide. C’est sans doute à l'érudit Zoëga que Thorvaldsen em­ prunta des données si complètes sur les anciens écrivains. Durant leurs longs entretiens, par les lectures que l'érudit conseillait au sculpteur, l'artiste s’initiait ,au sentiment vrai de l’antiquité, relisait l'histoire glorieuse d.e la sta­ tuaire, purifiait son goût déjà si exercé. À' ce commerce affectueux avec son savant Compatriote, Thorvaldsen gagna un profond Bavoir archéologique. Son goût délicat, formé par les leçons du sculpteur danois, Wiedewelt, qui l'accueillit amicalement à Rome, l'avait protégé contre les

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