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45 ~ s'instruisait en écoutant les meilleurs conseils. Peintre distingué, né dans, le Schleswig, Carstens fut, à Borne, pour Thorvaldsen, ce que Abildgaard avait été à Copen­ hague. Il encourageait de ses appréciations sagaces, les compositions du modeleur. Thorvaldsen, qui raillait fine­ ment Canova de sa faiblesse pour les éloges ( et d'une sensibilité nerveuse au bruissement de la moindre critique, acceptait volontiers toute observation compétente. Heu­ reux de recevoir les conseils de Carstens, il soumettait surtout au peintre ses projets de bas-reliefs. Entre les divers genres de sculpture, le bas-relief par- -ticipe des deux grandes expressions de Part : la peinture et la statuaire. Comme dans le tableau, la disposition des plans, les lois de la perspective, l'agencement des figures, l'harmonie de toutes les lignes, réclament des connais­ sances spéciales. ' , Thorvaldsen, qui possédait la technique des peintres, a su relever ce genre secondaire à un niveau exceptionnel. Ses panneaux et ses médaillons classiques, purs et calmes, offrent des groupes disposés avec un goût parfait, des figures d'un sentiment exquis. C'était encore une révolû- tion artistique que Eome devait au descendant des conqué­ rants du Nord. Depuis Bandinelli, les sculptèurs italiens avaient affadi le bas-relief. L'école de Ghiberti, affectant des perspectives compliquées, lui avait ravi sa simplicité primitive. « Les terrains, les édifices étagés les uns sur h les autres, les arbres, les .horizons lointains* se décou-

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