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— 4A — souvent l'inspiration des travailleurs. Dès que la maquette atteignait son but, il la moulait en plâtre, rarement pour tailler lui-même le marbre, mais en appelant ses élèves à accomplir ce travail de praticien. Malgré la tension con stante de son esprit pour chercher à préciser davantage l'idée première, jamais il ne déflora sa conception, par des retouches l'efféminant, ou par le fini exagéré de détails sans importance ; comme dans l'œuvre de tant de sculp* tours marchant sur les errements du bronzier d’Eleutérie, le statuaire Myron, surnommé par les Grecs « gâte-métier et gâte-ouvrage. »Pareille préoccupation, loin de conduire au chef-d'œuvre, affaiblit l’expression : elle procède plutôt d'une complaisance secrète, pour l'habileté qu'on croit pos séder, que du travail consciencieux et de la recherche de la perfection. Ce n’est point chez les artistes du mérite de Thorvaldsen qu'on découvre les prônéurs de la seule habi leté ni lqs adeptes de l'école du faire et des procédés. L'élégance d'exécution n'est point la minutie. Les prati ciens les plus délicats atteignent rarement au sublime; les maîtres y arrivent sûrement par une magistrale sobriété. Parmi les connaisseurs,’les élèves, lesnombreux amis, qui ' se pressaient dans l'atelier de Thorvaldsen, deux hommes exercèrent sur l'artiste la plus salutaire influence, Carstens et Zoëga. Avec ces éminents compatriotes, Albert, que sa décoration du Danebrog faisait nommer à Borne il cavalière Alberto , parlait la langue du cher pays natal . Près de ces guides dévoués, il retrouvait les souvenirs de jeunesse,
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