S_DanskeHerredersSegl

Après les dates données, nous citon s tou jours la matière du sceau en question en nous servan t de l ’abréviation du term e en danois: u f. V. (cire vierge), r ø d t , g r ø n t , b r u n t V. (cire rouge, verte, brun­ âtre), r ø d t V. i uf . (cire rouge dans une cu v e tte de cire vierge). En effet, les couleurs n ’on t pas eu de vraie signification chez les «Herredsmænd». — Au dessous de l ’acte, ém anan t d ’une de ces jurid ictions, le sceau en cire se trouve rarement, suspendu sur double queue de parchem in ou par un cordon. La boîte de bois, façonnée au tour ( « T r æ k a p se l» ), dans laquelle on a placé la cire, est encore plus rare. N on s ne voyon s qu ’une seule fois la boîte fa ite en argent (H amm er Herred, 6 m). Il a été inu tile pour nous de nous occuper des attaches en ces cas-là. — On a surtou t em p loyé les «sceaux de papier», c ’est-à-dire une em ­ preinte de la matrice en papier p laqué sur l ’acte lu i-m êm e à l ’aide d ’une m ince couche de cire (P . o. V .). — Le diamètre du sceau est tou jours indiqué, à la fin de la légende. À défaut d ’ind ication spéciale, la charte ou la lettre citée se trouve au x A r c h i v e s R o y a l e s , à Copenhague. Pour quelques sceaux, il est à supposer que les m atrices sont gravées par le m êm e artiste. Nous citons les sceaux de B jeverskov, de Fakse, de S tevn s et de Tybjerg Herred (2 a, 3 m , 17 g et 18 i), tou s les quatre avec la m êm e date: 1584 et aussi le sceau de Yoldborg Herred (20e), seu lem en t daté de 1610. Les deux sceaux grandioses de Falster (4 a et b) s ’égalen t, e t puis ceux de Rødd ing et de Sallings Nørre Herred (15 b et k), chacun encore de l ’année 1610. N ou s ne parlerons plus des sceaux ju tlandais qui por­ ten t, selon to u te probab ilité, la signature de leur maître. Au-dessous d ’un parchem in vénérable, daté de l ’an de grâce 1365, reste encore le sceau de Kalslund Herred, situ é en Ju tland méridional. C’est le plus ancien dans ce genre1). N éanm oins, le grand sceau de la terre de Møen (13 e), provenan t de 1326, le surpasse en ancienneté. Le scellem en t de Laaland et de Falster au «Landsting» est tex tu e llem en t connu de d eu x chartes, écrites en 1390 et en 1414; à présent les deux sceaux sont disparus. Il est à croire que le prem ier a é té iden tique à l ’exemplaire, trou v é beaucoup plus tard (10 p). Aussi, le sceau de B lek ing (22 c), au-dessous d ’une charte de 1445, date d ’une époque antérieure. La place nous m anque pour faire des remarques suffisantes sur le sceau de Gulland (23 k), le plus fam eux entre tou s. — É tud ian t les te x te s des docum en ts du XV e siècle, nous avons con sta té la m en ­ tion expresse du scellem en t, c ’est-à-dire l ’emploi du sceau officiel d ’un «Herred». Ce procédé est par exem p le connu des chartes de Horne Herred (1440), de Gønge et d ’Øster L isbjerg (1446), de H indborg (1459), de Mols (1467), d ’Albo (1470), d ’Harager (1471), de Rønnebjerg (1473), de Fauraas (1484) et enfin de N im Herred (1488). Il s ’ag it de localités du royaum e proprement dit. Tous les sceaux, pendan t au- dessous de ces chartes ou apposés sur les actes m êm es ne sont plus; il fau t pourtan t ajouter que quelques- unes de ces lettres ne se trou ven t qu ’en copie. En effet, comm e on a pu employer d ’anciennes matrices, les dates données ne nons d isent pas tou t. Nous nous perm ettons de rapporter un certain nombre de nos sceaux ou p lu tô t des m atrices à la fin du moyen-âge: Andst (1 g), Fæmø (4 d), Gjørding (6 e), H a ttin g (7 o), Vester Horne (9 1), Øster Horns (9 m ), Øster L isbjerg (11 m ), Mols (12 q), N im (13 f), Skads (15 n), Skodborg (16 e), T yrsting (18 m ), Bjerge en Scanie (22 a), Fers (22 i), Gønge (24 b) et encore d ’autres. Quelques-unes des m atrices de ces localités, dont les em preintes se vo ien t au x planches citées, on t peu t- être é té les m êm es qui •— selon les chartes ci-dessus nomm ées — étaien t en usage auparavan t. Mais, comme plus d ’un graveur a fait copier, sans doute, un sceau antérieur, il sera prudent de prendre te l ou te l sceau pour une simple im ita tion . -— Malheureusement, très souven t nous n ’avons eu la change de dépister qu ’un seul exemplaire du sceau en question. Même le plus abîm é fu t une trouvaille en ce cas-là. Nous avons reproduit des photographies de sceaux originaux, rarement de m ou lages en p lâtre d ’après des matrices encore ex istan tes. Quelques dessins com p lèten t la collection. P endan t «les cinq années maudites» de la dom ination des boches, nous avons perdu l ’hab itude de nous exprimer dans la langue de nos ancêtres, m ême en sty le télégraphique. Qu’on nous pardonne. q Tous les sceaux de Slesvig seront rassemblés dans un tome spécial.

P .- B . G. de l’Académie de Caen.

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