S_DanskeHerredersSegl

RÉSUMÉ EN FRANÇAIS

D epuis un tem p s immémorial, le territoire danois a été divisé en un ités adm in istratives et jud iciai­ res; aussi, le term e «He r r e d » (pl. «He r r e d e r » ) désignait toujours la juridiction. Sous la présidence d ’un «Fo g e d» ( «He r r e d s f o g e d » ) , les représentants de la popu lation lo c a le— les « H e r r e d s mæ n d » — se reunissaient aux jours fixés sur le lieu traditionnel, nommé «T in g» («H e r r e d s tin g » ), pour y prononcer leur jugem en t après les délibérations précédentes. La désignation «Bi rk» •— et par conséquen t « B i r k e - f oged » , «B i r k e t i n g » — est em ployée pour les juridictions moins grandes. Le « L a n d s tin g » éta it la cour d ’appel. Nous connaissons quelques sceaux de ces cours: Møen (13 e), Laaland (10 p), B lek ing (22 c). Le sceau très beau de Gulland (23 k) est à remarquer. — Les sceaux de tou te s ces juridictions son t le bu t de cet ouvrage. Il v a de soi que les spécimens présentés de l ’art sigillographique ne seront poin t comparables au x sceaux souven t grandioses des villes riches et puissantes. N éanm oins, nous somm es à m êm e de sous- m ettre quelques - uns — assez remarquables — au lecteur bienveillan t. B ien que nous ayons l ’occasion de regarder certains sceaux à in itiales — juxtaposées, en ligature ou entrelacées d ’une manière plus ou moins artistique, in itiales faciles à comprendre, comme par exemple S. H. pour Sønder Herred (2 h), H . H . pour Hads Herred (6 i), G. H. pour Gjern Herred (6 c et d), tand is qu ’on a marqué bien souven t les deux syllabes du nom comme H . L. H . pour Hasle Herred (7 i) — plusieurs des planches m on tren t de beaux typ es, quelquefois pas très différents des figurations dans les sceaux en général. Les ty p e s religieux ou hagiologiques, si chers aux mortels, m êm e après la réformation luthérienne, se trou ven t dans quelques sceaux purement laïques. On v o it le Crucifié dans le sceau de Hélium Herred (I, 8 a), la Sainte V ierge, portan t l ’En fan t dans ceux de Fak se (I, 3 m), Tybjerg (I, 18 i), Skodborg (16 e) et de Tølløse Herred (18 o), ces deux personnages, accompagnés d ’autres figures bibliques (Bornholm s Øster Herred II, 121), et puis quelques Saints: Clément avec l ’ancre trad itionnelle (Bornholm s Nørre Herred (2 g), Saint Laurent, ten an t la grille de son supplice (S tevn s Herred I, 17 g), et enfin un évêque ou abbé, portan t la crosse et désigné par les in itiales S. N . (B jeverskov Herred, I, 2 a), peu t-être Saint N icolas, quoique ce personnage p ieux ait é té ordinairement représenté portan t un navire. Antérieurement, Saint M atthieu se v o it dans le grand sceau de Laaland (10 p); il est indiqué dans la légende. — Un sym ­ bole sublime, l ’Agneau pascal, se trouve dans quelques sceaux (N im Herred II, 13 g, Sunds Herred I et II, 17 n et o, l ’île de Gulland I— IV, 23 k— n, 24 a). Tandis que le laboureur dans le sceau de Nørre Herred, à Laaland (II et III, 11 c et d) est censé faire partie d ’une représentation combinée, to u t à fait comme les deux rameurs de Slagelse Herred (16 g), l ’homm e à cheval de Gjørding Herred (I et II, 6 e e t f) reste un exemplaire unique. Nous ne parlons pas de la tê te de mort de Galten Herred (III, 5 k et 1), de la main «appaumée» de Salling Herred (II, 15 g), du coeur d ’une troisièm e juriction — H ind Herred (I et II, 8 i et k), ni des bras armés, si bien connus dans les armoiries (10 g et h, 15 h, 16 h— k, 20 1). En ce qui concerne les animaux, ils ne sont pas rares. Voici le lion, élégamm ent exécu té dans le sceau de Løve Herred (12 g), et puis, sans tê te , passant, dans celui de Bare Herred (I, 21 k), le bœ u f m ouvan t (Aars I, 1 a), deux bœ u fs, chacun tourné vers l ’extérieur (Oksie I et II, 26 n, 27 b), le cheval (F lakke- bjerg I, 4 i) etc. etc. Inutile de prolonger c ette liste à l ’infini; il ne sera pas nécessaire d ’énumerer des oiseaux, des poissons et enfin des reptiles. ■— Les p lantes ne sont pas si nombreuses. Signalons les trois fleurs de lis (Holmans Herred, 9 h), l’arbre «arraché» (Baag et Skads Herreder, 1 m , 15 n), créations vrai-

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