S_DanskeHaandværkerlavsSegl

elle-m êm e (PL 1 d). La v ille de V iborg a choisi quelquefois une représen tation de nos prem iers parents dans ses sceaux, par conséquen t, ces personnes se trou v en t sur celui des chapeliers (P l. 9 r). Il nous sera im possib le d 'expliquer la choix d'une ruche de la part des cordonniers dud it lieu (P l. 18 c). Enfin, on n’ose pas censer les tanneurs à Copenhague archijustes parcequ' ils placèren t Madame la Ju stice sur le heaum e (P l. 6 m), d'ailleurs un cim ier assez fréquen t chez les bourgeois. On comprend très b ien les sen tim en ts de ces corporations qui pensèren t à l'emblèm e de leur ville, au m om en t où la figuration du sceau fu t fixée. So it en tém oignage d’a tta ch em en t au sol natal, soit pour faire le sceau plus reconnaissable et encore — p eu t-être — plus officiel. D an s quelques cas, l'em ­ b lèm e de v ille se v o it to u t seul. Les tonneliers à K jertem inde — en F ion ie — se con ten ta ien t du b â tim en t de ce tte ville, les bouchers de Fredericia du lion, les tisseurs dans la cap ita le des trois tours e t leurs confrères à N ak skov de l’arbre, accompagné d'un pied d'oisseau (P l. 4 m, 21 f, 27 m et 28 d). Le p lus sou ven t, l'emb lèm e urbain et d’autres figures ou t été combinés. Les chapeliers à Copenhague p lacèren t seu lem en t — e t en effet d'une manière très discrète — un to u t p e tit chapeau au-dessus de la tour cen trale des armoiries de la cap ita le (P l. 9 k). N éanm oins, la plupart des corporations ne fa isaien t po in t preuve d'une m od estie semblable; on v o it m êm e l'emblèm e de v ille comm e figure absolum en t secondaire, la fleur de lis d'Odense par exemple. N ou s n'osons pas aller plus loin ici. E n ce qui concerne les légendes, par ailleurs si souven t d’une grande importance, celles de cette éd ition nous fon t savoir clairem ent que les artisans n 'avaien t po in t leur force in litteris . Quelques-unes — et su rtou t celles en langue latine — son t rédigées d'après le grand protocole sigillaire. C'est sûr et certain . Tou tefois, la p lupart — soit en danois, soit en allemand — nous p résen ten t de pauvres exemples, p lus ou m oins défigurés. Le term e «Segl», c’e st à dire sceau, à été varié à l'infini : Seil, Seyl, Segel, Seigel, Seigl, Seyel etc. D é rivan t p lus proche du term e latin si gi l l um, on trouve les formes Sigil, Segil, en allemand Siegel, Sigel; du verbe i nsigillare, en bas latin, on a constru it le term e Indsegl (In segel, Insigle, Indsiel, In tsilgel (!) etc.). Les deux term es allemand «Petschier» et «Petschaft» se trou ven t écorchés to u t à fa it ridiculement: P idzer, Pusier, B istzier, P etsk a ft, P itschaf, P ib sskat, P idskaf. Quand le sceau des orfèvres à K joge se présen te comm e «Secret», m o t à la fin de la légende, on ne p eu t croire que ces braves artisans aien t connu la vraie signification du term e secretum. D e même, le m ot «Signet» (Z ignet, S ignete, Singnet, S igenet, Segnet, Segenet) est loin de ce term e latin qui signifiait l'empreinte de la plus p e tite matrice. On ava it un sceau, voilà tou t. N ou s avons tradu it les dénom inations danoises de tou s les m étiers, en français (v. la liste, page 82). Impossib le de signaler les formes ortographiques à un lecteur étranger, n iq u a n t aux dites d énom inations, ni en ce qui concerne les noms des villes. Le term e danois L av (Laug, Lavg, Lau, Laf, Lauf, Lag) — pour le m o t français corporation — est sub stitué quelquefois au m ot allemand Am t (Ambt), à son tour tradu it en danois: Em bede. Quelques-unes de ces légendes on t été rédigées d’après une formule dém on­ stra tiv e : Ce sceau appartien t a u x ------------, Celui-ci est le sceau d e s ------------, C'est le sceau des — --------. Ailleurs, on connaît d'exemp les analoges. — N on s n’exp liquerons pas des expressions spéciales, vrai­ m en t très intéressan tes, mais incompréhensibles pour tou te personne qui ne connaît pas notre langue. — Les term es des légendes latines n’ex ig en t poin t d 'in terprétations. La date d 'année qu’on trouve très souven t, ou à la fin de la légende ou dans le champ même du sceau fa it bien des fois allusion à un évén em en t spécial dans l'histoire de la corporation en question. E n su ite à telle ou telle circonstance solennelle, par exem p le l’élection d'un roi. Pour la fêter, plusieurs de nos corps de m étier on t préféré l’emploi d’un nouveau sceau, su ivan t l’exem p le de quelques v illes e t jurid iction s danoises, s'il ne s’agit pas du simple fa it que la m atrice ordinaire é ta it in trouvab le. En ces cas-là, la date d’année indique sans dou te le m om en t où la nouvelle matrice fu t gravée, peu t- être d’une manière plus élégan te qu'autrefois. Voici quelques années électorales: 1584, 1608, 1610, 1648, 1655. Le proverbe allemand si bien connu «Wer G ott vertrau t h a t wohl gebaut» remplace tou te légende u sitée dans plusieurs sceaux de nos maçons, tand is que les tisseurs à Copenhague se con ten tèren t de la d evise Soli De o gloria, en effet bien applicable pour to u t le monde, su ivie de la date d'année 1648. Ces m ots ava ien t certainem en t une double signification, à la fois pieuse et loyale — à l’occasion de n 81

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