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RÉSUMÉ EN FRANÇAIS

Sans aucun doute, les sceaux des corps de m étier s’adressen t principalem en t à ces spécialistes peu nombreux qui on t choisi le développem en t de tou tes sortes de produ its et d’ou tillage comm e un des bu ts de leurs recherches sur l’histoire de telle ou telle profession. B ien que to u t le m onde reconnaisse a isém en t un fer à cheval, une clef, un gan t ou une bo tte, par exem p le, et encore p lusieurs des v ieu x ou tils, tou jours usités, quelques - uns de ceux- ci son t tom bés si in con testab lem en t en d ésu étud e qu’ils nous sem b len t plus qu’étranges. U n de nos artisans, grandem ent réputé et du reste très âgé, ne p u t p o in t deviner l’usage d’un ob jet bizarre, employé par ses confrères d’autrefois et par con séquen t représenté sur leurs sceaux. À notre insu, une pièce semblable se trouva it dans un de nos musées, d’ailleurs depuis long­ tem p s bien exp liquée sans la moindre assistance de la part du m étier en question . Il va de soi qu’une analyse de tou s ces ou tils dépasse la com pétence du sigillographe. Comme il est possible d’étudier chaque sceau sur nos planches, l’un et l’autre aura une occasion favorab le pour faire ses propres expériences. — L ’importance de c ette éd ition , la quatrièm e de notre main, dépend prin­ cipalem en t de la représentation de ces emblèmes m odestes de tou s les artisans, quelquefois fa its d’une manière plus liée à l’art décoratif qu’on ne le suppose. P lusieurs emblèmes son t placés dans un écusson, du bon blason ou b ien presque ridicule. N ou s ne vou lon s pas faire ici un cours d’héraldique; il nous suffira de faire remarquer qu’on composa — de tem p s à autre — des véritab les armoiries, vraim en t complètes, auxquelles fo n t partie des couronnes, correctes ou de la plus pure fan taisie, des tenan ts ou des supports et m êm e le heaum e cimé avec ses lambrequins, to u t cela si peu en harmonie avec la classe des artisans. Quelques corporations on t préféré l’im age de leurs patrons comm e figuration sur les sceaux. On v o it Sain t E lo i chez les orfèvres à Odense, à Copenhague et à Y stad en Scan ie (P l. 8 a, 7 k e t 30 b) et en outre ce personnage chez les simples forgerons des deux v illes dernières (P l. 22 o e t 32 h). Les cor­ donniers dom iciliés à Copenhague fon t voir les deux frères m artyrisés Sa in t Crépin e t Sa in t Crépinien (P l. 15 n et o), tand is que les chirurgiens dans la cap itale nous m on tren t Sain t Corne e t Sain t D am ien (P l. 2 h et i). Tous ces Sain ts porten t des ou tils conformes aux d ites professions; ils son t donc bien reconnaissables. Sain t E loi d’Odense a m ême été représenté trava illan t, assis à côté de l’enclum e, vraim en t une p etite figuration bien parlante et d’ailleurs très remarquable par sa finesse e t son élé­ gance. Par contre, Sain t Pierre avec la clef, se trou van t sur le beau sceau des forgerons à Horsens (P l. 22 1), et la coquille de Sain t Jacques le Majeur, sym bole de l’apôtre, choisie comm e seule figure par les cordonniers à Svendborg (Pl. 17 n), ne nous d isen t absolum en t rien du m étier. N u l dou te qu’il s’agit ici du patron et de l’emblème patronal. F a isan t partie de la figuration sur les sceaux de la v ille d’Odense, m étropole de la F ion ie, Sain t K anu t n’a pas un rapport spécial aux chapeliers de c e tte ville. P ou rtan t, le sa in t roi se trou v e sur le sceau magnifique de leur corporation (P l. 9 m). N ou s ne parlerons p o in t d’autres ty p e s hagiologiques, pas identifiés, ni de la V ierge, chez les cordonniers à V isby (P l. 31 a), ni de quelques personnes purem en t allégoriques d’une époque assez récente (brasseurs (IV ) e t distillateurs à Copenhague, P l. 4 c e t e). Les gan tiers à Copenhague et à Elseneur choisirent YAg n u s De i pour ty p e sigillaire, au prem ier coup d’œ il un sym bolism e très sublime (P l. 8 g et k). Mais, en v o y a n t chez leurs bons confrères de Næ stved un m ou ton to u t à fa it ordinaire (Pl. 8 p), animal don t la peau est si u tile pour c e tte profession, il fau t p eu t-être se méfier d’un raisonnem ent trop élevé. Quand il se v o it que les bou langers d’A ssens préfé­ raient l’Agneau pascal en guise de cimier, en ce cas-là, il s’agit to u t sim p lem en t de l’emb lèm e de la v ille 80

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