Kraks Vejviser 1930 Handelsregister

11 par contre elle a été encore plus rapide. Que l’on en juge par ces chiffres: En 1880, 41,4 ofo, de la population étaient occupés encore å l’agriculture et seulement 26 par l’industrie, tandis qu’aujourd’hui, le nombre d’habitants employés par ces deux groupements économiques du pays se répartit å peu pres par rnoitié, soit environ 50 pour chacun. Le tableau reproduit ci-dessous indique l’évolution qui s est produite en Danemark pendant une périodc de 28 ans, s’étendant de 1897 å 1925, deux années marquant le premier et le dernier des rccensements industriels qui aient été faits en Danemark: 1897 1025 Nombre d’entreprises ....................... 77,256 84,112 Nombre de personnes occupées __ 270,622 577,991 dont ouvriers .................................... 176,608 260,709 Nombre d’entreprises employant la force mécanique ......................... 5,856 24,858 Nombre global de la force en chevaux des machines ..... .......................... 48,057 418,814 Pendant la périodc envisagée, le nombre d’ouvriers s est accru de 47 ofo tandis que celui des établissements d exploitation n’a augmenté que de 8 %, ce qui prouve qu une concentration croissante a cu lieu. Cette consta- tation se trouve confirmée, d’ailleurs, par le fait que le nombre d’entreprises employant plus de 100 ouvriers a augmenté de 165 en 1897 6, 512 en 1925 et qu’en mérae temps le nombre des individus employés dans les grandes entre­ prises a augmenté de 52.000 å 82,000 soit une augmentation de 156 %. Parini les grandes entreprises exploitées par l'application du systéme de la concentration, nous trouvons des cas ou une seule société domine entiérement ou en tous cas pour la plus grande partie la production cntiéres de pays. Il en est ainsi par exemple pour l’alcool, le papier, les allumettes, la verrerie et le sucre. Nonobstant la concentration dont nous venons de parler le nombre de toutes petites entreprises est encore impor- tant. C’est ainsi qu’en 1925, 41,642, c’est å dire å peu pres la rnoitié du nombre total d’entreprises de ce .genre, se- trouvaient exploitées par le propriétaire seul sans concours étranger et, dans 55,722 entreprises le nombre d’ouvriers employés par chacune d’elles n’étaient que de 1 å 5. Cette derniére catégorie comprenait specialeinent des mai- sons exer^ant certains métiers, en particulier ceux qui se rapportent å la construction des båtiments et å l’industrie du vétenient. Bon nombre d’entreprises de cette sorte pré- sentent, cependant, un caractére nettement industriel. L’évolution industrielle en Danemark a commencé si tard que, dans bien des domaines, l’usage du gaz et de l’élec- tricité était plus avantageux que celui de la vapeur. Il S’cn suit que pour certaincs spécialités industrielles méme parmi les plus importantes, l’industrie danoise a présenté un certain caractére „d’exploitation en petit". Ces petites entreprises sont souvent en rnesure, cependant, d’appli- quer la teebnique moderne å un mérae degré que l’indu- strie en grand; elles y arri vent par l’emploi de l’électri- lé comme force motricc et de machines spéciales moder­ nes. Par ailleurs, ces entreprises bénéfiCient de l’avantage Qui résulte de la surveillance directe du propriétaire, par- bcuJiérement en ce qui concerne la qualité du produit. C’ést ainsi que le beurre, constituant le principal article d exportation du Danemark, est préparé par 1400 entre­ prises industrielles toutes petites, c’est å dire par des laiteries coopératives. Il en est ainsi également pour beau- éoup d’autres branches de I’industrie s’occupant, par exemple, de la fabrication en série de piéces détachées ou de la fabrication d’articles ou le gout personnel qui les caraetérise en constitue toute la valeur; il se trouve ainsi

que la petite industrie est parfaitement capable de lutter avec la concurrence, mém e su r le m arclié mondial. L’accroissement de l’industrialisation, aussi bien dans les grandes que dans les petites exploitations, se manifeste par l’accroisseinent de la force mécanique dont il est fait usage. Le nombre d’entreprises employant la force méca­ nique était en 1925, six foix plus grand qu’en 1897 et la force mécanique employée est å présent huit fois plus grande qu’alors. Comme l’évolution industrielle en Danemark se rat- tache étroitement å l’agriculture, un grand nombre d’en­ treprises industrielles se trouvent affeetées, comme indiqué précédemment, å la mise au point de produits agricoles. En 1925, plus de 1/0 du nombre total des ouvriers occupés par l’industrie dans son ensemble se trouvaient employés dans l’industrie des produits alimentaires et presque 1/3 de rensemble d’énergie développée par les machines (c’est å dire le nombre de chevaux) était au service de cette derniére. A cette spécialiié industrielle se rapporte la fa­ brication des beurre, fromages, lait et créme condensés, caséine, bacon et autres produits d’abattoirs, conserves de viandes et de légumes, farines et gruaux, biseuits, sucre, succédanés de café, biéres, aleool, etc. Le grand perfeetionnement de l’industrie des produits alimentaires a provoqué la création d’autres industries fabriquant les accessoires nécessaires pour le transport et la vente de ses produits. Ces industries annexes fabriquent ainsi des articlcs tels que douves pour barils, boltes et seaux en fer-blanc, sacs, caisses d’emballage, bouteilles, bouchons, crown corks, ficelle pour liens de gerbe, etc. Ces industries auxiliaires produisent, en outre, des ma- cliines spéciales, des ustensiles et des produits accessoires å l’usage de l’agriculture proprement dite tels que char­ mes, herses, machines å semer, irrigateurs å purin, ar- racheurs de betteraves, machines å traire, articles et in­ stallations électriques å l’usage d’exploitations agricoles, engrais et tourteaux. A ces articles viennent s’ajouter beaueoup d’autres produits å l’usage de l’industrie agri-‘ , cole tels que centrifuges, broyeurs, machines å froid et installations frigorifiques, fours å pain et accessoires, ma­ chines de mise en bouteille de la biére, appareils pour la fabrication de l’aleool et pour l’usage des brasseries, abat- toirs et tanneries, colorants pour- béurre, extrait de présure, etc. La grande consommation du marché national a donné l’impulsion dans tous ces domaines å une pro­ duction en grand constituant la base d’un important com- merce d’exportation. i Bien que les matiéres premiéres produites par le sol da- nois soient d’un nombre relativement faible, il s’est dével- oppé sur cette base des industries capables de se suffire å elles-mémes. Il y a lieu de signaler dans eet ordre d’idées le ciment et les ouvrages en ciment, les fours å, chaux et tuileries, les fabriques de porcelaine et de faiance, l’argile dite „Moler", et le silex granulé & broyé. Dans ces do­ maines, le Danemark trouve également un contingent im­ portant å son exportation. A coté des autrés ressources du Danemark, telles que la navigation, les pécheries, les transports par voie de terre, l’industrie du båtiment et les industries annexes, il s’est créé simultanément\ avec l’évolution toujours croissante dans les villes que comportc partout l’industrialisation gé- nérale, d’autres'grounes industriels dignes d’intérét parmi lesquels nous tenons h signaler, comme particuliérement importants pour l’exportation, les constructions navales, fabrication" de moteurs et de dynamos de toutes sortes, instruments nautiques et autres, barques et filets de pé- che, grues, et ascenseurs, matériel de chemin de fer, auto- ., mobiles,-cåbles»électriques et .articles électriques de dif-