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sculpteurs du Moyen-Âge, c’est lé beau Nazaréen prêt à périr pour les hommes, marchant entre sa mère et le dis ciple bien-aimë, relevant, sur son passage, la femme adul tère repentante. Les tableaux d’Àry SchefFer ont seuls retrouvé cette vision de hontë qu’a incarnée Ihcrvaldsen. L’œuvre religieuse du statuaire danois occupa les der niers jours de travail de cette existence si laborieuse et si féconde. I l ne s’en détachait passagèrement que pour modeler un nouveau groupe des Grâces, d’üne harmonie exquise, terminer des portraits, tracer quelques bas- reliefs allégoriques, finir sa statue d’Herculê. Malgré l’anatomie superbe de cette figure titanesqùe, Thorvald- sen demeure plutôt lé statuaire de la placidité hellénique, l’artiste de la grâce, que-le sculpteur de la |force et dé la puissance tragique. Les ouragans d’une àmè passionnée n’ont jamais guidé le ciseau du charmant créateur des images suaves, dont il évoquait la simplicité touchante à la façon du Sanzio. Son Yulcain seul, incarnation du travail et de l’industrie, prend place au premier rang parmi les conceptions énergiques, et mérite d’être rap proché des colosses imposants nés de l’incantation su blime de Michel-Ange. L’âge avait blanchi les cheveux du Sculpteur : le büste de Luther, dernière œuvre qu’il ébaucha, resta inachevée ; comme le groupe des trois Grâces et lé bas-relief du Génie de la statuaire. L’œuvre de LhorValdsen suffisait â synthétiser la religion qu’il professait, la beauté classique,
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