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— 52 — senté lui-même, en costume d'atelier, les mains armées de sps glorieux outils : la masse et le ciseau. L’Espérance de Thorvaldsen fait aisément apprécier la distance immense qui sépare lès figures idéales et simples du maître danois, des allégories traditionnelles sculptées à l'époque précédente. Son incarnation de l'une des vertus théologales ne se charge point des attributs constants qui caractérisent seuls les images émaciées de l'iconographie du Moyen-Age. Elle ne se perd, point non plus au milieu des innombrables emblèmes que le docte Ripa proposait aux sculpteurs du XVIe siècle, formulant un thème impos sible en groupant à la fois autour de sa jeune fille « posée n sur la pointe des pieds, vêtu d'une robe verte et transpa- ii rente, l'ancre, les arbustes fleuris, l'aurore à la mamelle, n la tasse d'ôu sort un lis, un épi, un trèfle « et encore nombre d'autres choses pour chacune desquelles il invoque doctrinalement de respectables autorités. Le roi de Bavière, qui s'efforcait de justifier le nom d’Athènes allemande, donnée à sa capitale, ne se contenta point de charger Thorvaldsen de réparer les marbrés d’Egine. Il acquit pour, la Glyptothèquô l'Adonis, que le sculpteur danois dut tailler lui-même et achever seul, et qu’on plaça au centre de la salle des meilleures statues modernes. Algardi, Canova, Schadow, Danneker, Wolff, Spaller, Busch, semblent s’incliner devant la supériorité du, maître danois. Plus tard, sur les murs du nouveau musée, l'image du statuaire danois, retracée parle pinceau
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