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et l'élévation de la contrée. Les différences climatériques qui varient si richement la parure du sol et les ressources végétales des'habitants, semblent aussi transformer les arts chez les divers peuples. La vieille Asie s'est endormie au pied des cèdres qui ombragent ses empires théoçra- tiques.(Dans l’Afrique, brûlée par un soleil ardent sous lequel le palmier ne trace qu’une étroite traînée d’ombre, là pensée créatrice s’effraye devant les grandeurs terribles d'une nature dévorante. Malgré sa puissance millénaire, l’Egypte n'a pas .vu progresser' les arts du dessin, qui réclament avant tout un libre essor et un vaillant labeur. De douces mélodies à peine accentuées, au rythme vague et nonchalant, suffisent à l'Arabe rêveur et presqu'exta- tique, écrasé par les phénomènes imposants qu'on divini sait jadis. Dans ses chansons originales, parfois brille un éclair fugitif, comme la lueur d'un cimeterre sortant du fourreau; un cri guerrier,une plainte tendrement sou- pirée, résument toute sa poésie qui se dissémine ailleurs dans d'interminables contes de ,féeries. En traversant ;la Méditerrannée pour se rapprocher du cœur de l'Europe, on. .retrouve dans les îles,avec les myrthes,.l'ainour des aspects brillants, les peintures aux riches couleurs. Sur les rives enchanteresses d e là Grèce, les lauriers-roses enivrent de l'amour des belles formes, que tailleront des maîtres immor tels dans le blanc Pentélique ou le transparent Paros, et que célébreront des vers impérissables,chantés avec un rythme sévère, au pied des merveilles qu'on nomme lé Théséum — 36 —
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