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de sa pensée, sachant imposer à tous ses impressions, il n'évoqua jamais que de lumineuses visions ; belles de leur aspect suave, éloquentes par leur unité simple, moralisatrices dans leur expression saisissante. Aussi penseur profond que praticien habile, Thorvaldsen saisis­ sait à l’instant tous lés caractères distinctifs de l’idée à laquelle son ébauchoir donnait un corps. Sans s'égarer en de nombreux détails pour préciser la pensée, il voyait à la fois la grâce des formes et la majesté de l'expression. C'est ainsi que procédèrent toujours-les grands maîtres: puis- •sants et sublimes sans efforts et avec simplicité. 1Mais si Praxitèle, s'éveillant sur le rivage de Phalère, où l’impure Phryné venait de livrer ses charmes aux caresses des flots, ne rêva que la séduisante déesse des amours charnels, Thorvaldsen, en face des profondeurs azurées du ciel, n’envisageait-qué les esprits d'un Olympe sans traditions flétrissables. Les artistes grecs consacraient leur génie à immortaliser l'homme, dont les passions diverses distinguaient les dieux; le sculpteur danois n’accordait le tribut du talent qu’aux sentiments dignes de pareil honneur. Comme Phidias, qui tailla pour la cité de Périclès l'image de la sagesse et des arts du progrès, Thorvaldsen sanctifiait la statuaire : il élevait à répéter les enseignements de la morale, parfois à exalter les paroles de l’Evaqgile. . En étudiant les plantes spéciales à chaque pays, les botanistes ont tracé des zônes distinctes, selon-la latitude

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