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la garde impériale sous Napoléon III. La petite veste bleu de ciel, avec ses boutons blancs, vous pince à la taille. Le collet est rouge comme le passe-poil des pattes d’épau­ lettes sur lesquelles se poseront plus tard les chiffres de métal du roi Christian IX; je dis plus tard, car les recrues n’ont pas encore cet honneur. Le pantalon est aussi bleu de ciel avec des bandes de drap blanc sur le côté qu’il faudra souvent blanchir. Une fois habillés, nous descendons dans la cour de la caserne. Devant celle-ci s’étend la place d’exercices. L’adjudant range sa compagnie. Je compte à la première. Étant le plus grand, on me confie le poste recher­ ché là-bas do «Ilôjre Flôjmand», l’homme de droite du premier rang. Quatre de mes prédécesseurs à cette place ont aujourd’hui l’épaulette ; c’est de bon augure. L’adjudant, qui a une barbe grise et est décoré et médaillé, numérote ses hommes,

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