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22 Au dessus de cet Architrave on élève le second rang de co* lonnes, qui est le Ionique, immédiatement sans socle, car un socle représenteroit ici un fondement au milieu d’une muraille, ce qui est contraire à la nature. Ces colonnes ont une longueur selon la réglé de l’Optique, dont Mr: Boffrand à mon foible avis a montré le plus clairement la proportion, quoiqu’il ait compris dans sa mesure les socles qu’il place entre chaque rang [25]. Les socles et les piédestaux ne sont que les moyens imparfaits d’allonger les colonnes courtes; On n’a qu’a y employer un assez grand module et alors ou aura les colonnes parfaites et l’on évitera un défaut quoiqu’avec un peu plus de dépenses (n). Ce [dernier] rang de colonnes se termine avec un entablement entier Ionique dans lequel se trouvent toutes ses parties, et qui à cause de sa corniche est le plus beau. La dessus on pourroit à son gré mettre un fronton avec un Cartouche dans lequel seroit le chiffre de sa Majesté, au bien une balustrade avec un socle au milieu et qui seroit couronné d’un tel Cartouche (o). De cette maniéré l’Eglise elle*même s’eleveroit beaucoup d’avant tage, ce qui n’est point un défaut dans ces édifices, mais donne plutôt un air plus grand. Mais en cas qu’on ne le voulut point, on aura recours à un Attique au lieudu rang de Colonnes Ioniques, ce que je ne conseillerois point. Cet important édifice qui doit transmettre à la postérité non seulement un splendide monu* ment de la Générosité de son Auguste Fondateur, mais encore un témoignage des progrès faits dans les sciences et dans les arts sous son glorieux Régné, seroit par là considérablement défiguré. Ce demi* étage seroit une ceinture audessus du rang des colonnes Doriques par rapport à la coupole, dans le plus bas étage, de laquelle on a employé quelque chose d’arbitraire, ce qui aura un air d’autant plus desagréable, que ses courtes parties paroissent encore

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