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CHAPITRE XII.

DU S I y LE EPISTOLAIRE.

On a en Danois d’excellentes lettres originales fur des fujets philofophiques& moraux ; Telles font celles du Baron de H O L B E R ù , des Profefleurs E I L S K O V & S N E E D O R F F ; & d’autres plus modernes de MU*5* B 1 E I 1 L . On aaufïï de très bonnes rraduélions de celles du célébré G E L L E R T > de R A B E N E R &de plufieurs autres Ecrivains, Mais quoique les lettres de ces,difïcrcns Auteurs puiflent fervirdc modelés a bien des égards, on eftpref- que toujours embarraflé quand il faut écrire une lettre danoife, par la difficulté d’adapter Ton ftyle au rang & au caraftcrede la perfonne à qui on écrit, & de lui donner lc$ titres qui lui appartiennent. Ce cérémoniel, qu’on tâche pourtant d’abolir ou de retrancher autant que pof- fiblc, donne à ce genre d’écrire quelque chofe de fec & de guindé, qui en exclut prefque toujours l’agrément; c’eft ce qui fait que les perfonnes de qualité préfèrent d’écri­ re en François, Cependant comme il eft des cas où il faut abfolument écrire dans la langue du pays, il efl in- difpcnfable de favoir le titre & le dégré d’égard & dccon- fidérntion, qui eft du à un chacun. C’eft ce qui m’a porté à donner ici une idée de ces qualifications danoifes, qui refi'cmblcnt beaucoup à celles des Allemands. Quand on addreffe un Mémoire ou Placet A U R O I , on met ordinairement en titre.

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