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larmes ni sang. Les moralistes applaudissent sans réserve à ces succès qui relèvent l'homme, font luire à ses yeux les splendeurs de l'idéal. Les chefs-d'œuvre de l’art laissent dans l'histoire „de l'humanité, des jalons, plus grandioses que les bâtisses les plus colossales et lès souvenirs les plus imposants. Le moindre débris garde son caractère d'im mortalité. Alors même que l'œuvre s'est émiettée sous 'action corrosive du temps, plus souvent sous les coups de la brutalité humaine, on se souvient des beautés artis tiques. Le pays qui les a vu éclore s'illustre de pareilles créations ; quelque faible qu’ait pu être son peuple, quel que restreintes qu’aient été ses frontières. La petite répu blique d’Athènes, en citant les noms dLschyle, de Sophocle, d'Appelles, de Zeuxis, de Phidias, de Praxitèle, demeure à jamais célèbre ; la sympathie de tous les esprits éclairés entoure encore les descendants de ce peuple au renom immortel. Au contraire, on sait à peine quelles étaient les peuplades que les Sésostris et les Alexandre entraînaient dans leur marche conquérante. Si l’on reconnaît les fils de ceux qui suivirent les Tamerlan et les Attila, c'est pour se rappeler les actés de cruauté et de vandalisme qui désho norent toujoursdes conquêtes guerrières. Les amis des arts, dans tous les pays,, s'associent aux hommages rendus par les Danois à leur illustre compa- l ‘ triote. Tous reconnaissent le sentiment élevé, le talent parfait, que révèle l’œuvre de celui que le critique aile- _ mand nomme le Phidias du Nord.
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