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deux œufs que je remis au sergent. Tout le monde de rire et moi le premier. J’ai tou­ jours soupçonné 20, le loustic de la compa­ gnie, de cette inoffensive plaisanterie. Les vraies brimades n’existent pas en Danemark. A la caserne, on nous fit tirer au tube à très petites distances de dix à vingt mètres. Ces tirs s’exécutaient dans les corridors avec des cartouches spéciales qui faisaient un petit trou dans les cibles de carton. Il fallait en­ suite les reboucher en collant des ronds de papier blanc ou noir. Les mauvais tireurs étaient sûrs du peloton de punition qui reposait presque toujours sur des exercices préparatoires de tir; les mauvaises têtes à la théorie étaient tenues à des heures d’étude supplémentaire du gros manuel. Le mois de juin, le « Borger Væbning », sorte de garde nationale de Copenhague, en­ vahit la place d’exercices pour y exécuter une courte période d’instruction. Ils nous amu-

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