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des angles aigus qui ont fendu l’ongle du pouce de mon camarade n° 3. La théorie sur l’armement commence bientôt ; nous sommes réunis par sections ; le sergent nous instruit. Que de noms da­ nois à retenir! Je ne puis oublier cette pre­ mière théorie et pour cause. Mon voisin n° 1 m’oftre une chique. Pour ne pas le froisser, j’accepte. Il mord dans sa longue chique et me la passe. J’en coupe un gros bout avec les dents. Horreur ! ma grimace fait le bonheur de ma section. Ne voulant pas pei­ ner mon paysan, je gardai dans la joue pendant une heure cette grosse chique in­ fecte. Les soldats danois, cette année-là, chiquaient presque tous; je m’y suis mis. J’ai connu beaucoup d’officiers qui chi­ quaient; c’est admis là-bas et, du reste, c’est assez agréable pendant les longues heures, souvent monotones, de l’exercice. En quittant la caserne, ce jour-là, je rencon

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