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retrouve là, et j ’en demeure profondément louché, des officiers de la garde, des états- majors et de toutes les armes. Leurs poignées de main me vont au cœur : ils sentent bien que, malgré l’absence, je suis encore en pensée sous le Danebrog. Le train s’ébranla et ma première pensée fut un témoignage de reconnais­ sance pour le bien que m’a fait ce long séjour en Danemark, un remerciement à tous ceux qui m’y ont aidé et je puis dire aimé. Je ne quittai pas définitivement cette armée amie : l’annuaire militaire y conserve mon nom avec le grade de «capitaine à la suite» et j ’ai le droit de porter l’uniforme de la garde danoise. Je ne l’échangerai que pour celui sous lequel sont morts et ont combattu tous les membres de ma famille jusqu’à mes grands- oncles, jusqu’à mon père.

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