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On a bien vite fait connaissance avec la chambrée. Les lits sont en bois; sur le mur, les planches traditionnelles et les crochets, car les effets y sont pendus et non pliés comme en France. A côté des planches se dresse un grand pieu pour l’«ourson», le bonnet à poil. Dans les corridors, les râte­ liers pour le fusil et sa baïonnette et pour les sabres-briquets de la garde — des sabres prussiens pris sur l’ennemi en 1848, s’il vous plaît. — A l’entresol, chaque compa­ gnie a une grande pièce servant à tout, avec de longues et larges tables. Au mur, des armoires avec des casiers percés de trous, se fermant avec un cadenas. Chaque soldat y place son pain, ses vivres. L’État ne lui fournit qu’un long pain noir qui, par son goût, me rappelle celui que l’on donne à l’éléphant au Jardin d’acclimatation. Il est excellent, du reste, et l’impératrice douai­ rière de Russie et la princesse de Galles ne

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