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jou ; ils retournèrent au magasin se couvrir d’une noble poussière.

Nous allâmes plusieurs fois prendre des levés de terrain. Pour tout bagage : du papier, un compas, un crayon, une gomme et de bonnes jambes comme instruments d’arpentage. On mesurait avec les jambes la longueur d’une route, le côté d’un jar­ din. Bien souvent au milieu du travail on avait une distraction, on oubliait le nombre de pas calculés et il fallait tout recommen­ cer. Un jour, mon terrain côtoyait un che­ min de fer qui faisait des courbes. Je me servis des poteaux indicateurs pour mesurer mes longueurs. Un garde-barrière rencontré m’offrit un plan de la voie, me disant qu’il avait déjà servi à plusieurs de mes prédé­ cesseurs. Confortablement assis dans sa baraque, je fis un beau croquis. Je me gar­ dai bien de me vanter de ce bel exploit.

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