292636679

PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ ANONYME DU PORT FRANC

IMPRIMERIE ENGELSEN & SCHR0DER COPENHAGUE 1899

3 0 ’

Feu v e r t

M.

a. Promenade de, Lanpelinie,. b Magasins de, LanpeLinte. c Maoas in, M-1 d ffanpar M- T. c Station centr. de cAauffape, f Bureaux p r in c ip a u x . g Corps de,parie. e t bureau/ de polices. h Entrepôt des p ro v isio n s i D ouane. [m aritim es. k Lavoir. L Rem ise des lo com o tives. m Station. êlectriaue centrale . n Mapa s in -sd o . o B u rea u x seco n d a ires p Uanpar. s Cpostes /tour fonctionnaires t Ilanpar M°IT. [des douanes u Ifanpar J fsl/f. v Resto u r an,f . w M aaasin,. x Fabrique de, vélocipèdes y Ilanpar J). Z U sines. k. Entrepo ts de cÂarborv. g Mapa s in s M s, B . r Ifanpars à b o is .

LE PORT FRANC DE COPENHAGUE.

LE PORT FRANC DE COPENHAGUE.

TABLE DES MATIÈRES.

Page n r

H 1 1 11 5. 5. 6 . 7. 8. 8 . 9. 9, n 10 . 10 . 11 . n 11. il 11 11 . 12 . n 12 . a 1 . 2 . 12 . 14. )) 14. 14. 15. 15. n 16. n n n n n n n il

Construction du Port. Société Anonyme du Port Franc de Copenhague. Motifs et but de la construction du port franc. Le port franc et les Etats-Unis de l’Amérique du Nord. Prix modérés des frets de l’Océan. Farine, huile, coton, cuir. Le port franc de Copenhague comme lieu d’entrepôt des pays baltiques. Droits modiques pour les navires. Café. Observations générales. Lignes de bateaux &vapeur. Lignes danoises. Lignes étrangères. Chemins de fer et bacs à vapeur. v Le port franc lieu d’entrepôt pour les marchandises françaises. Vins. Produits français qui se vendent dans les pays baltiques. Droits des étrangers de s’étabir au port franc. Agents. Banques. Warrants. Le livre sur le port franc. Entreprises industrielles & commerciales au port franc.

17. 17. 17. 17. 17.

Magasin pour articles manufacturés. Bâtiment pour la petite industrie. Location de locaux. Exploitation d’entreprises industrielles. Taux de loyer.

» rt il n

18. Louage de terrains. 18. Emmagasinage de marchandises à la Société du Port franc. 18. Calcul du prix de location des magasins, de la main d’oeuvre, etc. 18. Habitation du port franc. 18. Assurance contre les incendies. 18. Monnaies et poids. 19. Statistiques. 19. Pays d’approvisionnement de Copenhague (Pays de la Baltique). 20. Distances de Copenhague. 20. Principaux articles, qui font l’objet de l’exportation et de l’importation dans les pays de la Baltique 23. Extrait du rapport du chancelier de la Légation de France à Copen­ hague.

La Bourse à Copenhague.

Le port franc de Copenhague a été construit conformément à la loi du 31 mars 1891. La concession de la »Société Anonyme du Port Franc de Copen­ hague**) est datée du 27 avril 1892. Le règlement de l’exploitation a reçu l’approbation du ministère le 19 octobre 1894. Le port franc a été ouvert à l’exploitation le 9 novembre 1894. Le port franc y compris sa clôture douanière, ses bassins d’eau, ses quais et entrepôts, ses brise-lames, ses cloaques et ses chaussées, à été établi et construit par la Direction du Port, c’est-à-dire par l’autorité qui possède l’ancien port de commerce de Copenhague. La »Société Anonyme du Port Franc de Copenhague « a fait bâtir les magasins et les hangars du port franc, elle les a munis des ap­ pareils nécessaires pour la distribution de l’électricité, de la vapeur,

Construction du Port.

Société Ano­ nyme du Port Franc de Copen­ hague.

q ,,Kj0benhavns Frihavns-Aktieselskab".

6 —

de l ’eau et du gaz ; elle a fait placer des grues et d’autres appareils de déchargement ; elle a fait faire des constructions considérables de chemins de fer, qui sont en communication avec les chemins de fer danois de l’Etat — et par là avec tout le réseau des chemins de fer de l’Europe. La »Société Anonyme du Port Franc «, dont le capital pour le moment s’élève à 4,000,000 de couronnes, outre une dette constituée de 2,000,000 de couronnes, administre le port franc. Les bénéfices de l’exploitation sont partagés entre la Direction du Port et la Société Anonyme. Le port franc a coûté au total env. 30 millions de francs. Le port franc et la «Société Anonyme du Port Franc« sont, ainsi que l’ancien port de la ville, sous le contrôle du ministère de l’Intérieur. Celui-ci approuve toutes les taxes du port franc, détermine le budget de celui-ci, prononce en dernier ressort sur son compte annuel, surveille les établissements industriels du port franc, et exerce en outre une surveillance générale sur ce port. Le ministère nomme les deux membres du conseil d’administration de la Société Anonyme, lequel se compose de 7 membres en tout. La construction du port franc fut décidée, en premier lieu, parce que l’ancien port de la ville avait besoin d’être agrandi — sa pro­ fondeur n’était plus suffisante pour les grands navires modernes, ses quais n’offraient pas assez de place, et ses magasins ne pouvaient recevoir toutes les marchandises que le développement du trafic y amenait. On construisit donc le nouveau port — au nord de l’ancien — on en creusa les bassins jusqu’à une profondeur telle (o: jusqu’à 30 pieds anglais) que les plus grands navires pussent y entrer, on le munit de nombreux magasins et hangars, on établit des lieux d’embarquement et de débarquement modernes — éclairés à l’électricité — on posa des rails de chemin de fer reliant les quais à tous les magasins — on créa, en un mot, un port supérieurement agencé.

Motifs et but de la con­ struction du port franc.

— 7 — Mais le but de la construction du port franc n’était pas seulement d’agrandir l’ancien port. On voulait encore enrayer le déclin du commerce de la ville que l’on craignait alors que pût occasionner l’ouverture du canal du nord de la mer Baltique, en même temps que l ’on essayait d’étendre les transactions, la navigation et le com­ merce du pays. Par sa situation à l’entrée de la mer Baltique, Cogenhague,. est le lieu d’entrepôt naturel des. pays qui entourent cette mer — on ne peut s’imaginer une situation meilleure — et une partie considérable de l’importation et de l’exportation des pays de la Baltique devrait toujours pouvoir se faire par Copenhague. Un coup d’œil sur la carte le montre. On pensait donc que la construction de ce nouveau port. — qui à cause du commerce de transit a été érigé en port franc — engage­ rait et encouragerait les industriels danois à profiter de la bonne situation naturelle de leur capitale et des chances qu’elle leur donne de pouvoir se rendre maitres de la plus grande partie du commerce de la Baltique. Cet espoir n’a point été trompé. Les Danois, qui jusqu’alors n’avaieut pas tiré tout le parti possible de la situation de leur pays et surtout de Copenhague, ont maintenant commencé, et con­ tinuent d’une façon progressive, à profiter des avantages que leur a donnés la nature. Les étrangers eux mêmes ayant aussi compris les avantages que leur offrait Copenhague au point de vue de leurs trans­ actions avec la Baltique, semblent vouloir se servir du port franc. Nous citerons ici quelques extraits d’un rapport sur le port Le port frane , , ' , , et les États- franc que nous avons fait au mois de décembre 1896, en réponse a ^nig dQ divers renseignements qui nous ont été demandés par l’Amérique l’Amérique du Nord: du Nopd-

»Le port franc de Copenhague est une institution si nouvelle »(l’ouverture en a eu lieu le 9 novembre 1894), que son impor­ tance pour le commerce et l’influence qu’il a eue sur celui-ci n’a »pu encore se montrer d’une manière nette et incontestable, et ne

8 -

-

»saurait par conséquent être exprimée en chiffres. Il faut pourtant »dire que maintenant déjà il est démontré que son importance »n’est pas peu considérable. Son accès facile, la profondeur d’eau »de ses bassins, ses excellents magasins et bons appareils de »chargement et de déchargement, et enfin et surtout la modicité »de ses prix, ont déjà procuré à Copenhague beaucoup d’opérations commerciales, qui, sans ce port, eussent été perdue^ pour notre »ville, et tous ces excellents arrangements ont décidément donné »lieu, pour les navires, à une diminution des frets de l’Océan »qui a mis nos commerçants à même de faire des affaires, qui, sans ce la , ne leur eussent point été possibles. C’est tout spécialement »l’Amérique du Nord qui a profité de cet essor. Nous citerons »comme exemple que l’importation du maïs des ports atlantiques »et de ceux du Grulf-Stream s’est considérablement développée, et »que la vente de ce produit aux pays limitrophes a beaucoup >augmenté, grâce à la diminution des frets, à la modicité de nos »frais de transbordement et à la vitesse avec laquelle on expédie ^maintenant les navires à Copenhague. • \ : »La nouvelle route sur la Nouvelle-Orléans, ouverte avec le »port franc comme point de départ, — secondée par plusieurs »navires qui, par hasard, nous arrivent ici du même port ou de »G-alvestone, — nous apporte non-seulement du mais, mais encore »quantité d’autres articles, tels que la farine, le bois de charpente, »l’huile, le cuir, et surtout- le coton, qui déjà en quantités pro­ gressives passent notre port, en transit pour la Russie et la Scan- »dinavie. Nous attendons beaucoup, — et nous croyons avec raison, »— du trafic en coton, pour lequel Copenhague sera un excellent »lieu de distribution pour toute la Baltique, et nous ferons tout »pour appuyer cette affaire par des taxes modérées, de bons pro­ cédés, une prompte expédition, et, si c’est nécessaire, la con­ struction de magasins spéciaux, destinés au coton seul.

Prix modé­ rés des frets de l’Océan.

Farine,huile, eoton, cuir.

— 9 — »Mais ce qui regarde le coton, s’applique au même degré à Leport franc »toutes les autres marchandises: la nature a donné à Copenhague ^^ague*1 »la meilleure situation sur la mer Baltique, et il est évident que comme lieu »notre ville finira par devenir le lieu d’entrepôt naturel de cette d entrepôt des pays »mer, et pour l’exportation, et pour l’importation des marchandises baltiques. »des pays d’outre-mer. Un coup d’œil sur la carte montrera que »la situation géographique de la ville est exceptionnellement fa­ vorable, et nous espérons que nos commerçants et armateurs, avec »le concours des cercles commerçants et maritimes de l’étranger qui »y sont intéressés, réussiront à réaliser les espérances que justifie »cette situation et qu’a éveillées surtout la construction du port franc. »Nous conseillons aux Américains de se rendre ici pour étudier »l’état des choses, et d’établir ensuite des succursales ou bien des »agents sur notre place. »I1 faut établir ici des dépôts de marchandises pour la réali- »sation immédiate des ordres qui arrivent, et des locaux d’ex- »position, destinés à recevoir des échantillons des articles que l’on »ne veut ni ne peut avoir ici en magasin. Les affaires avec la »Russie et la Scandinavie se font le mieux de Copenhague, qui »par de nombreuses lignes de bateaux à vapeur et de chemins de *fer — avec inscription directe de marchandises et de voyageurs »pour l ’intérieur de tous les pays voisins — est lié à tous les lieux »d’approvisionnement de la mer Baltique. Hambourg et les autres »grands ports du nord-ouest de l’Europe ont, il est vrai, pris les »devants; mais plus Copenhague se développe dans le sens où il »a commencé, plus il pourra avec succès leur faire concurrence. »Et derrière Copenhague, il y a un énorme pays d’approvi- »sionnement: la Scandinavie, l’est de l’Allemagne, la Russie — »ce dernier pays, à lui seul, compte plus de 120 millions d’âmes. »Le port de Copenhague est maintenant une place de~com- »merce à très bon marché. Le droit que paye un navire n’est que »de, 16 ore */» =* 2 l/-t Pence par tonneau de registre. Droits mo­ diques pour les navires.

10 -

»Quand un navire ne veut point faire charger ou décharger »par son propre équipage, ces travaux sont faits par notre com- »pagnie à des conditions très modérées — en moyenne, on paye »de 6 à 10 pence par tonneau, d’après la nature des marchandises. b e s affaires en café semblent avoir pris depuis quelques »années un nouvel essor. Nous sommes en communication men- »suelle avec le Brésil, et les navires de cette ligne nous en ap- »portent des quantités de plus en plus considérables. »Le commerce de bois, surtout de bois dur (»Hardwood«) »s’est beaucoup développé. Des États-Unis, il nous vient une »quantité considérable de bois de peuplier et de noyer, de bois b lanc (»white wood«), de bQis de chêne, etc.; du Mexique, du b o is d’acajou, et de l ’Indo-Chine, du teck, etc. et de Madagascar »prochainement des bois pour l’ébénisterie et de bois durs. »H n’y a, en somme, rien qui, en y mettant l ’activité nécessaire, »ne puisse être distribué d’ici à la mer Baltique. »Le plus important pour une place qui veut jouer un rôle »commercial, ce sont les communications par bateau à vapeur et »par chemin de fer. — Dès que l’on a les grandes lignes directes »d’outre-mer, tout le reste vient de soi-même. Outre nos nom­ breuses communications européennes, nous avons deux lignes sur »New York, une sur la Nouvelle Orléans et la Havane, et une »sur le Brésil. «D’autres lignes sont projetées, mais pas encore réalisées. »Nous ne doutons pas que des lignes sur le Canada, Boston, »Baltimore, Philadelphie, Norfolk, le Mexique, etc., —- peut-être «même sur les côtes du Pacifique, — ne gagnent de la sympathie «ici, si elles sont proposées et appuyées par les Américains. »L’envoi des marchandises à la Baltique par l’Angleterre, Ham­ bourg ou Brême n’est qu’un détour, qui en renchérit et pro­ lon g e le transport, et rend celui-ci plus difficile.

Café.

Bois.

Observations générales.

11 —

»Copenhague est le centre intellectuel de la Scandinavie, — il »doit pouvoir devenir le centre commercial de toute la Baltique.. »Notre pays n’est pas grand, il est vrai, mais on y trouve assez »de capital et d’activité que nous pourrions utiliser et stimuler, »pour peu que nous pussions avoir de l’assistance du dehors. « — — Ce rapport que nous avons envoyé en Amérique, montre, déjà en 1896, un développement considérable du commerce danois depuis l’ouverture du port franc, surtout pour le coton, le café, le bois et- le maïs. Ce mouvement progressif dure depuis deux ans, et ce sont ces quatre articles surtout qui ont fait le plus de progrès. Mais il y a encore beaucoup à faire, et Copenhague est bien loin encore d’occuper une position égale à celle des grandes villes commerciales. Nous n’en sommes encore qu’à la période du début. , ^ Le service d’outre-mer des bateaux à vapeur s’étend toujours davantage. Du vieux port de Copenhague la ligne de Thingvalla fait le service de New-York. Le trafic du Port-franc se fait par les lignes suivantes: La »Compagnie réunie des bateaux à vapeur«; (Det Forenede Dampskibsselskab) fait le service de la Nouvelle Orléans (avec pos­ sibilité de l’étendre à l’Amérique centrale), aller et retour; la même Compagnie envoie encore des bateaux à Norfolk et Newport-News, aller et retour; la ligne dite »Dansk Stjemelinie« (étoile) de New-York et Balti­ more, aller et retour; les navires de la »Compagnie Asiatique Orientale« (Det Ostasia- tiske Kompagni) vont aux Indes orientales, à Bangkok et en Chine, aller et retour; la »Hamburg-Südamerikanische Dampschiffsfahrt-Gesellschaft« fait le service de Rio-de-Janeiro, Santos, etc. à Copenhague;

Lignes de bateaux à vapeur.

Lignes danoises.

Lignes étrangères.

12 —

la ligne allemande de »Scandia« fait le service de New-York à Copenhague ; Le réseau des chemins de fer danois est mis en communication avec le suédo-norvégien au moyen de deux bacs à vapeur sur le Sund. L ’un part du port-iranc même et porte les marchandises à Malmô en Suède en une heure 25. Le trafic entre ces pays a beaucoup aug­ menté depuis que fonctionnent ces bacs. On a projeté d’unir la pointe méridionale de l’ile danoise de Falster — Gedser, — au moyen d’un bac à vapeur, à Warnemünde sur la côte septentrionale du Mecklen- bourg. Quand ce projet — qui probablement sera réalisé dans quel­ ques années — sera mis en exécution, Copenhague entrera en com­ munication intime avec le nord et l’est de l’Allemagne et pourra servir d’avant-port à Berlin et aux autres grandes villes du Nord de l’Europe. On peut penser que Copenhague ferait un excellent lieu d’entrepôt pour les marchandises françaises, — venant de France, et de ses colonies. Ces produits ne sauraient être mieux distribués, ni avec plus de facilité, à tout le bassin de la Baltique qu’en passant par Copenhague. Des trains à déstination de toutes les stations allemandes et Scandinaves en partant plusieurs fois par jour de Copenhague et notre ville étant en communication journalière, ou au moins hebdomadaire, par bateau à vapeur, avec tous les ports baltiques de quelque impor­ tance, tout ordre y sera promptement et sûrement effectué, ce qui offre un avantage tout spécial pour ceux qui n’envoient que des ordres restreints. Un coupage en grand de vins français par exemple (avec des vins italiens et autres) ne pourrait-il pas se faire aisément au port franc de Copenhague, au plus grand avantage des maisons françaises? Les principaux produits français, qui se vendent dans les pays baltiques, sont: Vin, cognac, esprit de vin, rhum, liqueurs de toutes sortes.

Chemins de fer et baes à vapeur.

Le port franc lieu d’entre­ pôt pour les marchandi­ ses françai­ ses.

Vins.

Produits français qui se vendent •dans les pays baltiques.

13 Fruits, conserves de toutes sortes, chocolat. Huile d’olive. Fromages. Joailleries, parfumeries, savon, bougies. Gants. Quincaillerie, objets de luxe, papeteries fines. Articles en cuir, bois, métal. Tissus de soie, laine, lin, coton. Rubans, dentelles.

; ' Articles de mode, passementerie, boutons, plumes, fleurs artificielles. Instruments. * Cigarettes. Drogues. „ • Verreries. Fleurs naturelles, legumes verts. Des colonies françaises: Bois fins, teck, acajou, rosier, ébène, buis, en un mot toutes sortes de bois dur. Bois de teinture, écorces à tan, et autres matières pour la tannerie. Nattes et articles tressés. Riz.

Sucre. Cacao.

/T'

Epiceries de toutes sortes.

. • Coprah. ,

• •

Soie. Cire.

. j •

Eponges. L ’Esparto ne s’emploie pas encore ici dans le Nord dans les papeteries. Un service régulier entre Copenhague et 'tous les ports importants en France, Tunisie et Alger est maintenu par la grande société »Det

14 —

Forenede Dampskibs Selskab« et quelques autres lignes, surtout suédoises. Ces bateaux touchent aussi régulièrement la Belgique, l’Espagne, le Portugal, toute la Méditerranée et quelques ports importants de la mer noire. Les colonies françaises dans Indo-Chine pourront faire usage de la ligne danoise Copenhague — Giothembourg — Siam — Chine des­ servie par la Compagnie Asiatique Orientale mentionnée plaus haut.' On a parlé depuis quelque temps d’une ligne danoise de Copen­ hague au Cap en touchant Madagascar, mais ce projet n’est pas encore réalisé. L ’appui du coté français serait d’une importance très-grande pour la réalisation de ce projet. On peut obtenir la permission de s’établir immédiatement au port franc par l’entremise de la Société du Port Franc. (La règle est, du reste, que les étrangers, pour avoir le droit de s’établir, doivent avoir passé cinq ans en Danemark).

Droits des étrangers de s’établir au port franc.

On trouve des agents habiles, à Copenhague, dans toutes les branches, si les étrangers ne préfèrent pas y établir leurs maisons.

Agents-

L’institution des banques est ici à la hauteur des exigences actuelles. Les banques font des avances principalement sur les mar­ chandises à un taux peu élevé. Les banques les plus importantes de Copenhague sont: Landmandsbanken. Nationalbanken. Privatbanken. Kjobenhavns Handelsbank. ' :

Banques.

15 — Nous appelions l’attention sur la loi danoise du 30 mars 1894 Warrants,

sur les »warrants «. En vertu de cette loi les banques prêtent volon­ tiers sur les billets d’entrepôt émis par la Société du Port Franc.

Le livre sur le port franc.

La Société du Port Franc a publié, en 1896, en anglais, un livre intitulé: »Copenhagen and its Free-Port«, dont nous offrons avec plaisir, tant qu’il en reste, des exemplaires gratuits, sur demande. Outre un court guide de Copenhague et une description assez détaillée du port-franc, on trouvera dans ce livre, entre autres choses: Un tableau statistique des hivers rigoureux dans le Sund, qui montre combien le trafic est peu gêné, à Copenhague, par la glace; * » des naufrages sur les côtes du Danemark; — on verra par ces tableaux que le nombre des naufrages diminue de plus en plus par suite des heureuses dispositions de l’éclairage des eaux navigables; un tableau montrant la modioité, pour les navires, des prix et des taxes du port; des tableaux synoptiques sur l’importation et l ’exportation des marchandises dans les pays baltiques, et sur les navires entrants et en partance; un tableau comparatif des monnaies, des mesures et des poids dans les pays Scandinaves, la Russie et l ’Allemagne. » » de la superficie et de la population de ces mêmes pays. Le livre contient à la fin la loi des warrants du 30 mars 1894 nommée ci-dessus et les anciennes taxes de la Société du Port Franc pour le factage, les loyers, etc. Ces taxes ont depuis le 1er janvier 1898 été remplacées par de nouvelles. Une traduction anglaise est à la disposition de qui en fait la demande.

Il y a maintenant — en automne 1898 — au port franc les établissements industriels et commerciaux suivants:

16 —

Nombre des établissements

Dépôts de machines agricoles etindustrielles . . . . . 4. .» » métaux ............... .. , ........................................ 1. Fabrique de couleurs.............. 1. Etablissements pour le nettoyage, e tc , du café . . . . 3. Négociants en vins . . . . ................................................ 8. » » verre............... 2. Tonneliers. . . . . . . . . .................................................... 2. Atelier de construction de machines. ............................ 1. Fabrique de c im e n t ...................... 1. Débit de provisions maritimes.......................................... 1. Dépôts de bicycles. ....................................... ..................... 6. Fabrique» » . . ., . . . . . . . . . . . . . ................... 1. » de chocolat ................... 1. » » cacao . . .. ............................................ 1. » ' » lumière à gaz incandescente...................... 1. Dépôt de tissus ................................................................... 1. » » porcelaine . . . ........................... I. » » ferrailles ................................. 1. » » graisses . . .................. 1. Scieries » marbre . ............................................................. J. Commerce & dépôt de bois (acajou, teck, cèdre etc.). 4. Fabrique d’ouvrages de menuiserie. . , ......................... 1. Dépôts d’hùile ........................................ ... .............v» , , 2. »de conserves. . .................. 2. » » charbon. 1. Dépôts d’esprit de vin ............................................. .. , . 1. » de l i è g e ............................................. .................. , 1. importation et exportation f Expéditeurs............ '>............. ............................. ... Fabrique de liqueurs ................................................. I. . Magasin de chiffons & de vieux métaux . ................... 1. 2. Compagnie Asiatique Orientale J ;'••••.

Entreprises industrielles & commer­ ciales au port franc.

, -

/■:

. ■

17 — On a commencé la construction d’un magasin pour le maga- Magasin sinage d’articles fins (tissus, objets de luxe, etc.), où pourront pou^ isus être installées des entreprises privées (locaux d’exposition, •bureaux, locaux pour dépôts, ateliers, etc., munis d’électricité, d’eau, de gaz, Bâtiment etc.). Ce batiment sera prêt en été 1899. Le loyer sera d’environ 16 POu^laP®^e frcs. le mètre carré, y compris le chauffage, l’éclairage à l ’électricité et l’accès aux ascenseurs. On s’est de même occupé des plans d’un bâti­ ment pour les petites industries, qui, contre une rétribution minime, pourront y trouver la force motrice nécessaire (électricité, vapeur, gaz), qui leur sera fournie par une source commune. Nous donnerons ici plusieurs renseignements qui", croyons nous, pourront intéresser ceux qui désirent connaître les détails de l’organi­ sation du port franc: On peut louer l’emplacement nécessaire dans les magasins de la Location de locaux. Société du Port Franc et manipuler comme on l’entend ses marchan­ dises. Pour tout travail industriel, il faut pourtant l’autorisation du Exploitation ministère danois de l’Intérieur. Cette autorisation est habituellement ^ entrepri­ ses indus- très facile à obtenir, quand elle n’est pas contraire aux réglements. trielles. Par des raisons qui seraient trop longues à énumérer ici, il est défendu d’établir dans le domaine du port-franc: des fabriques de margarine, des imprimeries, des ateliers de relieurs, 7 ,-r des fabriques d’engrais. La lumière électrique, la force électrique pour moteurs, l’eau et la chaleur s’obtiennent par l’entremise de la Société, et peut-être aussi le gaz. Le taux du loyer annuel des locaux est de cour. 2.50 à 4.50 par Taux de 4 pieds carrés, selon la grandeur et la situation = cour. 6.25 a 11.25 ou env. fr. 9 à 13.50 le mètre carré. (1 mètre carré = env. 10 pieds carrés). , , loyer.

Jr

On ne peut dévenir propriétaire d’un terrain, mais on peut louer un terrain et y bâtir. Le prix de location est de 1 à 2 couronnes par 4 pieds carrés, ou env. cour. 21/» à 5 «— fr. 3.50 à 7 le mètre carré par an, selon la situation et la grandeur. On peut louer un terrain à bail de sorte que qu’on a toute facilité pour établir et 'exploiter une affaire avec sécurité. On peut enfin aussi emmagasiner ses marchandises à la Société du Port Franc et sous sa garde, mais on ne peut alors arriver à les traiter, ni à les transformer comme on le désire. L ’emmagasinage se fait, en ce cas, comme dans toutes les autres compagnies de magasins ou de docks.

Location de

t6P F âlllS

Emmagasi­ nage de marchandi­ ses à la Société du Port franc.

Comme règle générale, on calcule tous les frais (même le bail des

Calcul du

prix de magasins) d’après le poids des marchandises en question. Si l ’on magasin de ^ P ose en ple331 air, on peut aussi calculer la location de la place — la main quand la Société le préfère — d’après la superficie que couvre la d’œuvre, etc. marohandise.

L ’Etat n’a pas voulu supporter la perte que donnerait la consom- mation de marchandises entreposées par les habitants éventuels du . port-franc, et c’est pourquoi toute habitation au port franc est interdite. •

Habitation

du port franc.

La Société du Port Franc se charge de faire effectuer l ’assurance des marchandises qui y sont en entrepôt. — La prime en est pour le moment de 4 °/oo par an et ne se compte pas pour moins de trois mois (donc =* 1 °/oo).

Assurance contre les incendies.

Une couronne danoise = 100 œre =» 1 fr. 39 c. et 72 œre = 1 fr.

Monnaies et

ioO livres danoises =* 50 Kilos.

poids.

- 19 Nous donnons ici qùelques renseignements statistiques et d’autres Statistiques, détails concernant les pays baltiques en général et Copenhague en particulier: Mouvement de la navigation sur Copenhague- 1897 . . . . Navires entrées 18,220. Jaugeage 3,343,000 Reg. Tons. » sorties 18,866. » 3,336,000 » » Trafic du chemin de fer à Copenhague. Marchandises arrivées marchandises parties. 1895 365,000 Tons 400,000 Tons. 1896 ............ 444,000 » 466,000 » 1897 ............ 552,000 v 549,000 » Trafic spécial du chemin de fer du port franc. Nombres de voitures sorties Quantité expédiée. 1895 52,000 Tons. 1896 ........................... 13,903 110,000 » 1897 ........................... 19,438 164,000 » 1898 ............................ 25,994 218,000 » Poids des marchandises pesées dans le port franc. 1895 ........................... 187,000 Tons. 1896 .................................... 299,000 * 1897 ..................................... 464,000 » 1898 ..................... 607,000 » et de l’exportation. Ru ssie.............. .. fr. 3071 mill. (1894) 10372 mill. d’habitants (1894) Pays d’ap- F in lande.......... . . . - 292 » (1895) 27 » » » (1896) Provisionne- ment de Prusse.............. 32 » » (1895) Copenhague N orvège .......... .. - 500 » (1895) 2 » » (1891) (pays bal- Suède................ . . - 911 » (1895) 5 _ ___ , tiques). » » (189o) Danemark . . . . . . - 879 » (1895) 274 » » (1890) Valeur totale de l’importation Habitants,

20

Distance de Copenhague à plusieurs ports: à Stockholm, par le chemin de fer, 14 heures - Christiania » » » 19 » - Gothembourg» » » 8 » - Berlin » . .V » 11 » - Hambourg » » » 10 » et - Paris » » » 30 heures - Londres » > V 32 » - St. Petersbourg, par mer, 88 » - Stettin » 16 » - Libau » 36 » - Hangô » 40 »

Distances de Copenhague.

Quant à l’exportation et l’importation il n’y a pour ainsi dire aucun article qui ne se vende en Russie et dans les pays baltiques et aucun article n’est trop important pour ce marché. Comme nous le verrons plus loin il y en a même qui, par rap­ port à leur état, figurent tant à l ’exportation qu’à l’importation. * Les principaux articles, dont il s’agit, sont: à l’exportation: Grains, graines, son, tourteaux, farine, farine de pommes de terre. Oeufs, beurre, fromages. Bière, malt.. Jambons, porc, viande, saindoux, suif, graisse, saucisses, langues de boeuf. Lin, chanvre, laine, soies de porc. Peaux, fourrures, os. Bétail, chevaux, gibier. Poisson frais, salé, sec, fumé. Fruits, conserves, légumes, jus de fruit. Huile de poisson et autres. - , : .

Principaux articles qui font l’objet del’exporta- tion et de l’importa­ tion dans les pays bal- tiques.

21

Sucre. Esprit de vin. Colorant, présure. Bois brut et ouvré, pâte de bois, allumettes, papier. Acier, fer, zinc, minerai. Glace. Goudron, poix. Granit pour pavages et batiments, marbres, grès, briques, pro­ duits argileux. Craie, chaux, caolin, ciment. Machines pour laiteries, tuileries, fabriques de ciment, l’électricité, l’agriculture. Vélocipèdes. Café, thé, sucre, mélasse, riz, cacao. Epiceries, drogues. Tabac, cigares, cigarettes. Vins, cognac, rhum, genèvre, liqueurs. Fruits, conserves. Viande salé, porc, saucisses. Fourrage, engrais (phosphates, guano, salpêtre). Laine, coton, jute, soie. Soufre, asphalte. Liège, écorces à tan et autres produits pour la tannerie. Pétrole, huiles, vernis. Coprah. Articles pour peintres et teinturiers. Charbon et coke. Bois fins pour construction de bateaux et maisons et pour la menuiserie. Métaux bruts et ouvrés. -

à l’importation:

— 22 Machines en tous genres et instruments de précision Materielde chemin de fer, rails. Cars de tramway, voitures. Minerai, fer, fonte, poutrelles. Outils et machines pour l’agriculture. Tuyaux pour gaz et eau. Appareils et fils électriques. Vélocipèdes.

Cuir et articles en cuir. Fil et déchets de coton.

Tissus en soie, laine, coton, lin. Papier en tous genres, imprimés. Quincailleries, bijouterie, joaillerie, verrerie. Gants.

Il saute donc aux yeux, que les pays dont il s’agit ici, offrent à l’acheteur une quantité de produits excessivement importante et par contre ils offrent des chances pour l ’écoulement de n’importe quel genre de marchandises. La Norwège, la Suède et la Finlande sont les pays industriels de l’avenir grâce à leurs richesses inépuisables en métaux et en bois, leur grande, force motrice naturelle créée par des chutes d’eau et leur main d’oeuvre peu coûteuse. La Russie continuera ..sans doute encore longtemps d’être avant tout un pays agricole, mais derrière la Russie s’ouvre à présent la Sibérie, pui marche vers le développement le plus riche et le plus varié, et dont les produits seront transportés aux pays baltiques au moyen des chemins de fer russes. Il nous reste à répéter que Copenhague est le centre naturel de la Baltique, d’où le mouvement commercial de et pour les pays mentionnés peut se faire le mieux.

23 — Pour conclure nous citons les remarques suivantes de Monsieur Extrait du Pradère-Niquet, chancelier de la Légation de France à Copenhague. chancelier Dans son rapport à son gouvernement pour l’année 1895 (publié de laLéga- dans le Moniteur officiel du Commerce N° 671 du 7 Mai 1896 pag. ^on de France à 303—9). Monsieur Pradère-Niquet dit entre autres: Copenhague. «En résumé, si nous industriels et négociants veulent regagner »le terrain perdu depuis quelques années et ne pas se laisser évin- «cer complètement du marché Scandinave, il leur faudra: lo »Envoyer des commis voyageurs de leurs maisons étudier sur »place les besoins et les goûts de la clientèle ou tout au «moins, former des syndicats qui entretiendront un agent chargé «de colporter leurs produits et de les faire connaitre et valoir »aux yeux des acheteurs de ce pays; 2o «Modifier, s’il est nécessaire, leur fabrication ou en adopter «une spéciale pour l’exportation; 3<* «Etre plus coulants pour le mode de paiement; 4o «Mieux présenter les échantillons. ' 5o «Eviter autant que possible les intermédiaires pour l’expédition »des marchandises. « et son rapport pour 1897 (publié dans le Moniteur officiel du Com­ merce N° 773 du 21 avril 1897 pag. 492—523) conclut par les remar­ ques suivantes: • »Le port franc de Copenhague pourrait peut-être, dans la «suite, offrir au commerce français lui-même certain intérêt comme »entrepôt de marchandises à distribuer en Baltique. Par exemple, «nos produits coloniaux, nos vins, nos seigles, froments, farines, «sucres et cafés, nos lièges d’Algérie et de Tunisie, nos tourteaux «pour le bétail, venant ici directement s’écouleraient vraisemblable- «ment assez facilement.

• '

24 — «Des entrepôts pour la manipulation et le coupage des vins «auraient aussi, peut-être, des chances de succès. «Tout étranger peut, par l’intermédiaire de la Société Anonyme «du port franc, obtenir de suite l’autorisation d’établir et d’exploiter «des entrepises commerciales et industrielles dans le dit port franc, «tandis que pour obtenir la permission d’exercer le commerce en «Danemark, tout étranger doit, avant tout, d’après la loi, avoir «séjourné cinq ans dans le royaume. «Si nos maisons ne voulaient pas établir, elles mêmes, leurs «dépôts, elles pourraient se faire représenter au port franc par «des agents danois que l ’on recrute assez facilement sur place et «dans d’assez bonnes conditions. «J’ajouterai, pour finir, que la situation géographique du port «franc de Copenhague, ~établi aux portes mêmes de la Baltique, «la profondeur de ses eaux, qui donnent accès et sécurité entière «aux navires du plus fort tonnage, la longueur de ses quais et «docks, ses magnifiques installations munies de tous les derniers «perfectionnements, font du dit port un des plus beaux et de plus «commodes du Nord de l ’Europe, lui donnent des avantages"con- «sidérables et semblent lui promettre un brillant avenir.*

Tous les renseignements seront donnés avec plaisir par

Ja Société Anonyme du Port Franc de Copenhague.

Frihavnen Kjobenhavn.

Adresse télégraphique

ADDITIONS ET ERRATA.

Pag. 9 ligne 29. lis: 100 millions — au lieu de 120 millions. , , 1 1 r

16. Sous presse la ligne de Thingvalla a été reprise par la „Compagnie réunie des bateaux à vapeur.“

„ 17 „ 30. lis: 15.60 — au lieu de 13.50. „ 18 „

5. „ que l’on — au lieu de que qu’on.

Made with FlippingBook Learn more on our blog