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LES CURIOSITÉS DE COPENHAGUE.

en plusieurs endroits dans la ville, et ce n'est que vers le mi­ lieu de notre siècle qu’elles ont été définitivement classées, organisées et arrangées par M. C. J. Thomsen; en 1892 elles ont été réunies sous le nom de Musée National. Comprenant la section danoise, le musée ethnographique et le musée des antiquités classiques, le palais renferme en outre le cabinet Royal des médailles et des monnaies. La co llection danoise contient des objets servant à illu­ strer l'antiquité du Danemark et les temps historiques jusqu’en 1660. Commencée en 1807 à une époque où de tels musées n'existaient encore nulle part en Europe, c’est à présent une col­ lection considérable, surtout à l'égard des pièces préhistoriques. Déjà, en 1845, le catalogue du musée contenait 10,000 nu­ méros; à présent il en compte plus de 70,000. Ce rapide déve­ loppement est dû non seulement aux grandes fouilles ratio- nelles et àux recherches organisées sur une plus grande échelle qu'autrefois, mais aussi au grand intérêt dont le musée a été l'objet de la part de toutes les classes de la nation. L’arrange­ ment et l’exposition des objets a toujours eu lieu d'après les prin­ cipes les plus scientifiques, et la collection a servi en cela de modèle pour plusieurs des musées archéologiques de l'étranger. Le musée lui-même est une des plus riches collections de ce genre en Europe. Il est établi d'après le système chronologique; la partie préhistorique est divisée en trois périodes principales: l'âge de la pierre, l'âge du bronze et l'âge du fer, avec les nom­ breuses subdivisions dont le besoin a été peu à peu démontré. Dans les limites du cadre chronologique, les objets sont groupés par centres géographiques, d’après leur espèce et les circonstances dans lesquelles ils ont été trouvés, soit en dépôts dans les tombeaux, les champs ou les tourbières, soit isolément. L'époque de l'ancien âge de pierre est la plus amplement représentée surtout par les trouvailles faites dans les grands amas de coquilles (débris culinaires qui, ces der­ nières années, ont été de nouveau systématiquement examinés); pour servir d’illustration à ces monuments, on a exposé un

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