086544792
LES CURIOSITÉS DE COPENHAGUE.
tendances que là-bas; c'est que beaucoup de sculpteurs Scan dinaves ont, comme ceux de tant d’autres pays, fréquenté les écoles de l’art français. Malgré ces rapports, on s’aperçoit facilement de la grande différence qui existe entre l’art de ces deux sections. On voit immédiatement que les artistes français s'expriment avec une élégance beaucoup plus grande que les artistes du nord; leur compréhension du nu est plus profonde; leurs statues ont un maintien plus libre, et elles possèdent un charme qui ravit le
spectateur. Mais l’es prit Scandinave est plus essentiellement viril que l’art fran çais, dont la tendan ce à représenter sur tout lafemmeamoin- drit, atténue souvent la puissance. Et ce pendant, l’art fran çais possède parfois une facture énergi
PORTIQUE DE L’ÉGLISE DE NOTRE DAME
que rehaussée d'un certain esprit militaire qui rappelle »la Mar seillaise «. On s'en aperçoit surtout devant la belle Jeanne d’Arc de Chapu, cette jeune paysanne à genoux qui tourne vers le ciel des yeux pleins d’espoir et de foi; malgré le calme répandu sur elle, on sent qu’elle va bientôt se lever et, la première en France, pousser le cri de guerre: »Aux armes citoyens«! Parmi les nombreuses statues de la section française, il faut surtout mentionner »l’Eve« et le »Chanteur florentin « de P. Dubois. Puis toute un série de belles œuvres du même artiste, de Delaplanche, Falguière, Gautherin, Barrias, Chapu Mercié et Gérome. A côté de ces deux sections principales, la Glyptothèque renferme dans une petite galerie de tableaux une collection (5)
- 65 -
Made with FlippingBook Online document