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LA CAF’ ITALE DU DANEMARK.
dent toutes sortes de poissons qui frétillent dans les paniers et les cuves. Si l'on n'est pas fatigué et si l'on veut se pro mener dans une ville d'autrefois, il faut aller à Christianshavn, le quartier que Christian IV ajouta à la vieille ville de Copen hague. C'était là que se concentrait, dans toute son activité, la vie commerciale, et mainte vieille maison possède encore au- jourd' hui de grandes salles richement et artistiquement déco rées qui témoignent de la richesse des anciens négociants. Mais peu à peu Christianshavn est devenu un faubourg ser vant de transition entre la ville et la campagne, un faubourg des faubourgs, dominé par la curieuse tour en spirale de l'église du Sauveur. Copenhague a trois faubourgs et, ainsi que pour toutes les villes qui s'étendent et s'agrandissent sans cesse, ses faubourgs, comme des tentacules, s’allongent de plus en plus loin dans la campagne environnante. De l’autre côté des boulevards, des parcs verts et des trois petits lacs qui donnent l’air et la lumière dans la ville, s’étendent à l’est, au nord et à l’ouest les faubourgs. Œsterbro (le faub. de l’est) est, pour ainsi dire, la continuation du quartier fashionable de Copenhague; il s'étend le long du port-franc vers la forêt; on passe devant d’élégantes villas entourées de vieux jardins et on longe le Sund avec sa fraîche brise et ses navires aux blanches voiles ou aux cheminées panachées de fumée. Le »Strandvej« (route de la mer) se déroule en ligne droite le long de la côte jus qu'au nord du Séeland, traversant de nombreux petits vil lages de pêcheurs, et bordé tout du long par les innombra bles villégiatures des habitants de Copenhague. Le »Nœrrebro« (faub. du Nord) est, par contre, le quartier du prolétariat qui demeure jusque dans les petits villages de la banlieue. Chaque soir et chaque matin, les tramways élec triques transportent toute une foule de gens, courbés, usés, qui travaillent dans la ville et qui ont leur humble demeure tout là-bas, dans ces coins excentriques où le loyer n’est pas cher et où les petits estaminets et les petites boutiques suffi-
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